19 octobre 2010

Joan Baez à Montréal : chanteuse de folk


Vendredi denier au St-Denis, nous y étions avec J., K., F. & monsieur Couture qui dodelinait du chef comme une free pouille, l'hoston de fatiguant!

Un grand moment pour moi où la voix de l'ange fait légende vint à notre rencontre avec simplicité, chaleur, recueillement, avec le souci de parler intimement au public montréalais.


Va dire à mes amis que je me souviens d'eux


En 1975, alors que je travaillais en Louisiane, j'avais prévu passer le congé pascal à Galveston en faisant un bon bout de chemin avec ma bicyclette blanche commandée au comptoir de chez Sears. Une collègue m'avait donné un lift jusqu'à la frontière du Texas où vivait sa famille, une de ces bonnes familles américaines qui vous accueillent à bras ouverts. Je fus invité à souper. Ça sentait bon dans la maison. Au cours du repas, la mère de Mary me demanda soudain quels étaient mes artistes américains favoris. Je lui ai répondu tout de go : Joan Baez. J'ai vu alors les faces s'allonger jusqu'au prélart! Sans le vouloir, je venais de heurter le sentiment patriotique en cette fin cauchemardesque de la guerre au Vietnam et au Cambodge. Dans cette histoire, Joan Baez représentait le diable, la « communiste infiltrée », la fautrice de trouble.

Cf Joan Baez. How sweet the sound, film documentaire de Mary Wharton, États-Unis, 2009.



Le papier de Sylvain Cormier dans Le Devoir d'aujourd'hui donne à mon sens parfaitement la mesure du concert au St-Denis et rejoint ce que j'en ai pensé pour l'essentiel. Ce sont les interprétations des chansons de Robert Bob qui m'ont le plus touché.

Après toutes ces années, voir sur scène « la reine du folk », fut-ce une octave plus bas, c'est comme la réalisation d'un rêve que l'on croyait impossible.



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