30 septembre 2012

Poésie, sandwichs, clameurs et soif qui penchent...



Photo Jacques Desmarais. Clara la verseuse, Éric, Fanny...
Simon, Loui, Roger, Alexandre, Éric...
(Photos Jacques Desmarais).

29 septembre 2012

Un côté du mur à l'ombre


Promenade d'écureuil solitaire, mon cher Jean-Jacques. Marche imprévue sur Saint-Laurent. Imprévue, parce que je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez. Il était pourtant écrit que je devrais exceptionnellement faire un bout à pied pour me rendre au bureau ce matin après un bref passage à l'Hôtel-Dieu. 

Je fais le pont par la 55 jusqu'à l'angle Saint-Urbain et René-Lévesque. Il fait un beau soleil gorgé de miel de la fin Saint-Septembre. Rendu vis-à-vis le Complexe Desjardins, je descends du trottoir et j'étire le cou pour contourner les travaux qu'on est en train de faire plus bas sur le boulevard. Car au loin, depuis l'Est, une rumeur nous parvient. Comme un brouhaha de manif. Pourtant, on ne voit rien de manifeste. Au même moment, j'aperçois un ami en complet-veston-pas-de-cravate qui s'apprête à franchir les portes de Desjardins. Il se retourne lui aussi. À cause de la clameur lointaine. Cela se passe en une fraction de seconde. Je n'ai pas revu ni parlé à SuperK depuis une bonne année. Normal qu'il entre à Desjardins, il bosse à la C.P.  Il aurait fallu le haler, héler l'ami écrivain pour intercepter sa marche, franchir la vingtaine de pieds qui nous séparent, saisir l'impromptu, aller lui serrer la pince... Il s'en va travailler. Je m'en vais travailler. Voilà le mouvement de l'économie réelle. Le reste servira à la fiction. Tout est fiction, répète sans cesse SuperK.

Je gagne la Gauchetière. Un soldat canadien portant un béret aplati sur le côté, parlant français, cherche son chemin. Ça ferait plus surprenant d'écrire : ce matin dans les rues de Montréal un soldat canadien cherche son chemin. Un jeune ouvrier de la construction, un barbu comme il y en a tant, le renseigne. Le militaire avec un portable dans un sac à dos, cellulaire à la bouche, me précédera le temps de quelques pas avant de remonter en direction de la rue Sherbrooke. Ses souliers noirs sont impeccables. Ils brillent au soleil. Me font rappeler l'été de mes 17 ans dans le 22e, la rue Laframboise à Saint-Yaya, mon désir d'avoir de la barbe un jour... Y fallait-tu les frotter ses bottines! L'ennemi fictif pour nos scénarios de guerre n'était plus les Russes comme au bon vieux temps, c'était les bombes du FLQ posées aux portes du manège! Cela m'avait choqué. Le bon sergent, un gringalet, m'avait dit sur le ton de la confidence de ne pas m'en faire, qu'il avait sa carte du P.Q.

Me voici longeant par derrière le seul pan de mur solidifié d'un édifice d'environ huit étages qu'on a démoli. Le côté intérieur est coloré à chacun des paliers comme de la crème glacée napolitaine. On y construit une tour à condos de luxe sur La côte du Beaver Hall qui va donner sur le square Victoria. L'an dernier à pareille date, le square était squatté par le mouvement Occupons Montréal.

À la vue du fourmillement du chantier, la terre, le bétonnage, la dynamite, l'économie sousréelle, je ne peux pas m'empêcher de penser à la Sainte-Alliance de la mafia!                                                
Y a toujours un côté du mur à l'ombre, ombre.    


20 septembre 2012

Fierté, joie, solidarité

Photo Jacques Desmarais, Françoise et Amir, l'Olympia, Montréal, 4 septembre 2012.

Le Jean-Marc La Frenière nouveau



Noticias



Les Editions Chemins de Plume
sont heureuses de vous annoncer la parution du nouveau recueil de prose poétique de l'auteur québécois :

JEAN MARC LA FRENIERE

"J'ECRIS AVEC LA TERRE"
Jean-Marc-La-Freniere---J-ecris-avec-la-terre---Ed.Chemin.jpg 
pour le Festival du Livre de Mouans-Sartoux les 5, 6 et 7 octobre 2012

Jean-Marc La Frenière sera présent sur le stand des Editions Chemins de Plume au Bt A et dédicacera ses livres pendant toute la durée du Festival
Un rendez-vous à ne pas manquer.

4è de couverture : Je suis du bois debout dont on fait les maisons, non de celui couché dont on fait les potences, les tombeaux, les matraques. Mon coeur d'hélium s'envole et coupe la ficelle. Les dents sur la rampe,je grimpe l'escalier qui mène à la parole

Le mot de l'éditeur Avec des lettres à un amour incontournable et des textes sur une nature blessée par l'avidité des hommes, Jean-Marc La Frenière - Prix Nouvelles voix en Littérature (Québec 2010) et Prix du Public au Festival international de poésie de Trois-Rivières  2011 - nous offre ici, un nouveau recueil magistral.

15 septembre 2012

Soleil fleur abeille, pensée pour Onfray



« Cette sagesse donnée par les abeilles invite au surhumain – qui est tout simplement connaissance du rôle architectonique de la volonté de puissance, amour de ce savoir et, de ce fait, obtention d’une jubilation qui sauve du nihilisme. »






Photos Jacques Desmarais, Béthanie, 15 septembre 2012

L'OFF Jazz 2012 - Rassemblement des énergies

Noticias

Conférence de presse du 11 septembre 2012 au cours de laquelle a été dévoilée la programmation de la 13e édition de l'OFF Jazz.

 Source : Sortiesjazznights

120 musiciens qui présenteront 25 concerts sur 7 jours du jeudi 4 octobre au Lion d'Or avec le Joe Sullivan Big Band au vendredi le 12 oct. avec Butch Morris à La Sala Rossa...

l'offjazz2012_148X151.jpgLévy BourbonnaisSonia Johnson et Gabriel Vinuela-Pelletier avec comme introEllwood Epps à la trompette nous dévoilent la programmation en détail de la 13e édition deL'OFF Jazz qui aura lieu du 4 au 12 octobre prochain.

Plus de 120 musiciens présenteront 25 concerts sur 7 jours présentés à La Sala Rossa, la Casa Del Popolo, la Chapelle Historique du Bon Pasteur, le Upstairs, le Lion d'Or et le Dièse Onze !

Ça débute avec la soirée d'ouverture du jeudi 4 octobre au Lion d'Or avec le super Joe Sullivan Big Band et se termine avec la soirée de clôture, le vendredi 12 oct. avec le chef d'orchestre et créateur de la conduction, Butch Morris à La Sala Rossa...






12 septembre 2012

CAP À BRUISSE


Sur les planches
des petits rôles bâtards
ces silences imposés
dans le collecteur 
de la mort
il faut « téter
le doux grave »,
il faut figurer en chien!

Plante,
aies-en soin
de ces boisés
de ces champs
bosquets
ruisseaux
de ces jardins de pierres à voix
de grand harle

en sorte que
la grâce et les tamias
les pieds nus, ton cœur
les psaumes et les guitares
ne viennent pas crever
dans les rideaux de poussière
du fin fond des gradins
du ramassage
de la vieille cage
humaine

***


Sur le quai on aperçoit flotter au loin
des morceaux de glace vive
qui s'épellent dans le miroir forgé
comme nuit blanche raboteuse
sur la crête intérieure des mots
gelés durs

Espèces de joaillerie de guipure
dans la correspondance échevelée de naguère
qui pourtant nous interpellent encore
sous un ciel de braises

Nos pauvres mains provisoires
trempent dans le rif du brouillard
d'une vieille malle qui rouille

Des emblèmes altiers ajournent
comme des drapeaux
de jeunesse ajourée,
des oiseaux peureux
qui concentrent sur un fil
un maximum de chair
à jets d'encre bleue
entre les interstices
de la mémoire

En ce temps de fissures
rendu tout de travers,
deux chiens justement féroces
de sorcellerie inventée
avec des marques foncées sur le dos
se déverrouillent le museau
avec du maquillage d'acteur
reçu par la poste

Et vogue la chique 
au milieu des phrases crues
que l'on croyait perdue
avec les bottes et la gigue,
le trac des antiques maîtres-draveurs

Entre les fentes de l’écho plaintif
le vent sifflait déjà « couteaux vomis »
pour quelques voyelles de bave échappées,
pour si peu de voyageurs
de la déparlure
du cœur incendié

Parfois même le soleil au-dessus des rizières
n'y pourra plus rien,
mais voici le kouac de la corneille
soudain entendu
comme un fruit lancé vif
au travers du destin

Saches-en pour la veille et l’oubli
plus de musique
écluses, traversières, ruine-babines,
toujours vers l’Indre au New Spell
où miroite le goût
de se blouser en neuf!

Tirer du fouillis chapeau malin
un seul petit calvaire
de bout de papier!

Traverser les lignes ventriloques,
les colonnes d’embruns

Et l'on s'en fout du mal de mer
à l'envers de l'aujourd'hui!

Le charbon de la nuit noire
se consume,
décharge la révolte
qui nous darda
sans avertissement
un soir de pluie
comme une crosse
de carabine
entre les dents!

La foudre, le souffre, l’amadou
c'est écrit à la dactylo,
on dirait même au couteau de chasse

C'est dit pauvres bêtes
en pacage au bercail
sans boussole ni lumière
sans la noce de Cana
pour sortir par le hublot
des cabines de l'espace

C'est dit que nous irions
payer nos dettes
au poulailler d'Ozias Leduc
pic au loup, dévalant les coteaux
et tralala les épinettes…

Les poches remplies de bracelos,
de sable, de sucre, de crapauds,
de valets de carreau,
de trous de vie

Avec des chaudières d’étoiles coulantes,
un sac de bourgeons, une tige de rêves
abracadabrants…

Sur le quai des écritures nomades,
il y a ce tas de syllabes indécidables
qui crépitent dans nos yeux d’aveugles,
de la suie incandescente
sur nos doigts amaigris
traçant dans la marge de l'invisible
les signes de la transe en danse
comme disait la chorégraphe
aux cheveux d'ange

Resteront en souffrance sur l'ardoise
quelques voyageries à crédit
dans les filets de nos bateaux
rompus par l'horizon

Et dans la chaux du creux de l’alphabet
nos bonshommes imaginaires,
roches lustrales,
paroles gravées,
je te le jure,
sur le flanc dénudé du cap
où nous sommes tous
entre les branches
venus
au monde.

11 septembre 2012

Terre feuillée : vieux pommier malgré tout

Photo Jacques Desmarais, Béthanie, août 2012. Ce pommier dont l'espèce m'échappe a au moins 80 ans. 

Marjolaine Beauchamp en dedans

« QUAND J'TE PARLAIS DANS L'OREILLE (PRISE 1) Que je faisais des beaux poèmes / Tu disais rien / T'écoutais / Comme si j'allais sauver les meubles / Comme si c'était vrai »  - Marjolaine Beauchamp, Aux Plexus, Les Éditions de l'Écrou & Marjolaine Beauchamp, 2010, p. 96. (Photo Jacques Desmarais)
« QUAND J'TE PARLAIS DANS L'OREILLE (PRISE 1) Que je faisais des beaux poèmes / Tu disais rien / T'écoutais / Comme si j'allais sauver les meubles / Comme si c'était vrai » - Marjolaine Beauchamp, Aux Plexus, Les Éditions de l'Écroue & Marjolaine Beauchamp, 2010, p. 96. (Photo Jacques Desmarais)

En entendant Govrot

« Lizelde : Ceux les maribobales qui n'ont même pas la force de se réjouir du malheur d'autrui feraient mieux de s'acheter des lunettes de zganes.
Rogatala : Le ministre des lunettes de Batlam, dit-on, avait pourtant dit que les yeux étaient à jamais guéris et qu'il ne serait pas possible de perdre la vue ou qu'elle bassât.»

- Claude Gauvreau, Un partisan, texte inédit présenté par Jean-Marc Desgent, in L'Emportement Exaltation et irritation dans la parole littéraire, VLB éditeur, 2012, p. 356.    

Penser l'événement

Peter Sloterdijk - pas sûr que j'aimerais ses thèses sur la fiscalité des pauvres riches - in Tempéraments philosophiques (Libera Maren Sell, 2011) sur Michel Foucault :
« Le sens de l'être n'est pas existence et conservation intemporelle de l'essence, mais événement, ouverture d'horizon et temporisation d'ordres provisoires. » (p.155).

Citant Foucault lui-même (Dits et écrits, 2001), ceci qui circonscrit :
« Le monde, le moi et Dieu, sphère, cercle, centre : triple condition pour ne pas pouvoir penser l'événement. »

10 septembre 2012

Élections québécoises vues par l'ami J.-P. (France)



Brève analyse des élections du 4 septembre de Jean-Paul Damaggio sur le blogue de la Brochure. L'auteur nuance notamment un texte de Michel Lambert paru le 6 septembre dans les Nouveau cahiers du socialisme que je lui avais fait lire à propos du lien entre la mobilisation étudiante et la défaite du PLQ.


***


Mi-figues, mi-raisins

Résultats comparés
L’originalité de l’élection québécoise 2012 tenait à la traduction « politique » qu’allait produire l’imposante lutte des étudiants du pays (surtout ceux de Montréal), lutte largement soutenue par une partie de la population. Pour Jean Charest, qui décida de dissoudre l’Assemblée pour se sortir cette épine du pied, sa campagne menée contre les étudiants-enfants gâtés devait l’aider à l’emporter, avant que ne lui tombe sur la tête une autre tuile : les révélations de corruption.

La "droite"
Pour Jean Charest, ce fut une bataille de trop. Non seulement son parti a perdu (Le Parti Libéral (PLQ) passe de 42,08% en 2008 à 31,2% et de 66 à 50 sièges) mais lui-même n’a pas pu se faire élire député. Car en effet, si le système électoral anglo-saxon du pays a des inconvénients quant à la juste représentation de l’électorat, il a l’avantage de ne pas être une l’élection présidentielle : un leader politique peut se trouver à terre.

Ceci étant, son calcul n’était pas totalement erroné car, dans son camp, le bénéficiaire majeur de l’élection c’est un nouveau parti de droite (une droite ordinaire mais une coalition nouvelle) dont personne ne peut savoir s’il s’agit d’un phénomène éphémère ou stable.

La Coalition Avenir Québec (CAQ) fondée par les rescapés de la défunte ADQ (droite) et des transfuges du PQ fait donc une percée spectaculaire passant de 16,37% et 7 sièges pour l'ADQ à 27,1% mais n'a que 19 sièges. Ce sont eux qui enregistrent la plus grande progression en captant l’essentiel du vote PLQ perdu.

Dans la tradition québécoise on peut aisément imaginer demain une alliance entre les vestiges du Parti libéral de Charest, et ce nouveau parti si un nouveau leader capable d’unifier l’ensemble émerge. Ensemble ils peuvent au moment où ils le choisiront faire chuter le nouveau pouvoir. [Note JD : François Legault déclare haut et fort qu'il n'est pas question de s'associer à un «parti corrompu».  Mais par ailleurs, les anciens du PLQ qui ont suivi Sirois sont en effet déjà 
« coalisés ».  Reste à surveiller les effets de la Commission Charbonneau sur la faction affairiste du PLQ et d'autres part le « renouveau » qu'insufllera peut-être une course au leadership. Le Docteur Couillard a aujourd'hui fait sentir son à propos. Déjà bien la coqueluche de la privatisation du système de santé, il devrait être, plus que Legault, l'homme de la situation pour Québec inc.] 

La «gauche »
En effet, le Parti québécois ne peut prétendre être le grand gagnant de cette élection même s’il obtient à nouveau le poste de premier ministre. Il passe de 35,17% à 31,9% et de 51 à 54 sièges. Paradoxe : il perd des points de pourcentages mais gagne 3 sièges. Il n’aura pas de gouvernement majoritaire stable puisqu’il lui manque 9 députés.

Dans son « camp », malgré l’appel au vote « utile » du PQ, le gagnant est le petit parti Québec solidaire qui, non seulement a la joie d’obtenir la réélection de son député sortant (preuve qu’il a donné satisfaction), mais double le nombre de ses voix et fait élire une deuxième députée Françoise David, co-porte parole du parti qui s’était distinguée au moment du débat des chefs à la télé. Concrètement ce parti passe de 3,78% à 6% et de 1 à 2 sièges.

Sans entrer ici plus loin dans les comparaisons, les avancées de la gauche aux dernières élections fédérales avec le vote NPD ne se retrouve pas dans l’élection du 4 septembre.

Résultats commentés
Concrètement, la lutte des étudiants qui a relancé l’enthousiasme politique (au sens large du mot), si elle a réussi à déstabiliser le système n’a pas suscité une avance large de la gauche. Le gain de QS compense juste la perte en pourcentage du PQ.

Pour moi c’est la confirmation qu’il n’y a pas de lien direct entre une lutte sociale et le résultat électoral immédiat. Parce que sans doute la bataille des idées met des années avant de se traduire en votes. Si on réduit Mai 68 en France aux résultats des élections législatives très à droite de juin 68, on rate totalement la vague de fond produite dans les consciences de tous bords, pendant toute la décennie 70. La victoire de Mitterrand en 81 a été une façon de conclure cette vague. Jean Charest a essayé de faire peur. Avec le temps cette peur va reculer et la nature des enjeux globaux de la lutte vont mieux apparaître. Il n’est pas impossible cependant que les élections servent parfois à imposer des reculs aux luttes sociales.

J’entends bien le propos suivant : « Mais quoi que la propagande de Québécor et Gesca inventera, personne ne pourra nier que pour la toute première fois dans l’histoire du Québec, les mouvements sociaux ont largement contribué à « faire tomber » un gouvernement parce qu’il refusait d’écouter sa population. Point ! Il faut le crier très fort. Il faut le célébrer ! » Michel Lambert http://www.cahiersdusocialisme.org/2012/09/06/on-avance-on-recule-pas/
Mais Québec solidaire n’a cessé de le répéter, faire tomber le gouvernement ne suffisait pas et si l’avancée de ce parti est réjouissante, elle est nettement inférieure à celle du CAQ qui apparaît davantage comme une alternative possible, si le PQ en situation fragile s’effondre. Je pense bien sûr que comme le PQ l’a promis il va annuler la hausse des frais de scolarité et à ce titre la lutte devient victorieuse. Ce qui permet de dire que les grèves étudiantes ne sont pas de même nature qu’Occupy Wall Street par exemple. D’un côté il y avait une lutte syndicale précise et de l’autre un mouvement vague qui s’est réduit à un moment de fièvre. Pour revenir sur ce rapport entre luttes et votes, je repense à la Révolution tranquille au Québec, qui des années après a donné naissance justement au Parti Québécois.

Voilà pourquoi je continue de penser que dans le monde, c’est la radicalisation à droite qui avance plus vite que la montée des gauches. Il appartient à la jeunesse de bien mesurer cette situation, pour s’engager plus fermement encore dans le combat politique organisé. Je pense à la jeunesse, car c’est elle qui va être contrainte d’inventer un autre avenir et ce combat politique, je n’en connais pas la meilleure forme tout en le sachant indispensable.
Jean-Paul Damaggio