« Par où faudrait-il commencer pour décrire le désespoir qui se retrouve dans les communautés autochtones isolées? L'actualité traite des affaires d'Attawapiskaten Ontario, de Makwa Shakaiegan en Saskatchewan, de Pikangukum près de Kenora, de lac Simon (Cimo Shakaygan) en Abitibi, sans jamais entrer dans le vif du sujet. Qui sont vraiment ces gens, où se trouvent ces communautés, pourquoi sont--elles dans un pareil état de désolation, d'où originent ces vagues de suicides? Cela fait quarante ans qu'il y a urgence dans le Nord. Drogue, alcool, absurdité, anomie sociale, perte du sens de la vie, perte des langues, des cultures, des identités, pertes de vies, abus contre les personnes vulnérables Il nous faudrait un véritable coup de barre dans notre volonté et notre sensibilité politiques et porter une attention plus juste à ces réalités. Cela n'existe pas des autochtones en général. Ce sont des peuples, des communautés, des gens. Il y a des Cris de la Baie James à Attawapiskat, des Ojibways Anishinabes à Pekangikum, des Cris de l'Ouest à Makwa Shakaiegan, des Algonquins Anishinabes au Lac Simon. Oui, des peuples et des cultures, là où il faudrait tout reconstruire de ce que la politique et l'histoire ont démoli. Immense projet de désintoxication historique, de redressement des torts. Il faut ramener la fierté, valoriser la richesse de l'éducation, retrouver l'énergie créatrice collective, l'énergie vitale tout court. Il faut réintroduire la beauté du monde. La nouvelle génération des différentes nations autochtones a un défi colossal à relever. Cette génération a besoin d'alliés, d'amis et de respect. Elle n'a pas besoin de pitié. Soyons tous fiers de la diversité autochtone, des
langues toujours vivantes, des cultures et de l'avenir espéré pour tous.»
Facebook, 11 avril 2016.
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