Lire Quignard, c'est s'ensauvager. Avec de la braise dans la bouche.
Avec des histoires sublimes, à coucher dehors. C'est errer dans le bois,
puis dans sa chambre, de Claude Simon à Saint Augustin. C'est débouler
dans le grec et le latin. C'est voyager au Japon. C'est habiter la
gueule des bêtes, des vivipares. C'est défier la dimension du temps.
C'est un peu comprendre le jadis, la solitude, la musique, le soleil sur
la peau plus que l'eau, puis la chimie des larmes, le double sens, le
sang, la honte dans le mot abandonné, les ailes dans s'abandonner. Lire
comme le jaillissement de tous les matins du monde. C'est être tout nu.
Je n'ai rien dit.
cf. Diacritik, 14 décembre 2016.
https://diacritik.com/2016/12/14/pascal-quignard-bonnes-feuilles-du-dictionnaire-sauvage/
21 avril 2017
Richard Desjardins, magistralement...
Le site de Radio-Canada offre pour un temps l'écoute gratuite d'un album de reprises des chansons parmi les poignantes de Richard Desjardins, interprétées par un bouquet de voix québécoises. C'est magnifique!
httphttp://www.icimusique.ca/albumsenecoute/289/desjardins
httphttp://www.icimusique.ca/albumsenecoute/289/desjardins
19 avril 2017
Psyché & Gin Thuya
Au téléphone,
avant-hier, une proche s’est informée de ma santé trouvant ma voix éraillée.
Cela m’a surpris. Je ne m'en étais pas rendu compte. Le lendemain, je me suis levé avec un mal de gorge. Ce qui
court. Et aujourd’hui, j’ai un mal de pluie. Le supposé voyageur est resté chez
lui loin des étourneaux sansonnets à se poncer de gin thuya, à chercher dans le
vague la citation « la plus meilleure » au pays. Un ami parmi les
plus rapprochés m’a dit l’autre jour que je sonnais militant en mes pages FB. Cela
m’a surpris. Un peu tout de même en comparaison de celles et ceux qui tiennent
le fort et que j’admire. Pas tous. Le lendemain, j’écrivais un communiqué
politique qui sera publié, ou non. Mais pourquoi donc, en effet, tous ces
personnages en soi qui s’infiltrent, qui nous échappent dans le perdu glissant
des pronoms personnels, dans le grain même de sa propre voix? C’est peut-être le grand
fond du tonneau de Miss Psyché, comme dirait l’autre, le théâtre qui remue ses
masques, celui qui fait mal, celui qui fait rire. Un fou dans une poche, j’aime
bien mieux celui qui fait rire, celui qui ne fait pas exprès. Mais là, à part
le reste, je suis enrhumé, c’est sérieux!
« Que c’est curieux de monter sur la scène pour enfin être seul dans le monde », écrit Quignard dans Performances de ténèbres.
« Dans la tête des hommes, il y a des empires », chante Raymond Lévesque.
« Que c’est curieux de monter sur la scène pour enfin être seul dans le monde », écrit Quignard dans Performances de ténèbres.
« Dans la tête des hommes, il y a des empires », chante Raymond Lévesque.
Photo Jacques Desmarais, Vers St-Laurent, Montréal, 19 avril 2017. |
08 avril 2017
Vimy, la mémoire autrement de Richard Desjardins
La naissance du Canada sur fond de carnage programmé par l'Empire britannique?
Autour d'une nouvelle chanson de Richard Desjardins lancée aujourd'hui, le 8 avril 2017 sur voir.ca.
/https://voir.ca/nouvelles/actualite-musicale/2017/04/08/richard-desjardins-ecoutez-sa-nouvelle-chanson-emouvante-vimy/
Autour d'une nouvelle chanson de Richard Desjardins lancée aujourd'hui, le 8 avril 2017 sur voir.ca.
/https://voir.ca/nouvelles/actualite-musicale/2017/04/08/richard-desjardins-ecoutez-sa-nouvelle-chanson-emouvante-vimy/
04 avril 2017
Sur le Jadis de Pascal Quignard
Le beau perdu dans le présent, l'imaginaire, la laisse au bord de la
mer, le survenant. Le surgissement. L'intervalle dans l'espace entre le
repos et l'érection. Où se perd le désir.
" Ce soir tu pleures, où vont
tes larmes? Où est la neige qui tombait l'an dernier? "
Ce n'est pas naguère, ce n'est pas autrefois, c'est le jadis en pleines lumières entre les craques de l'écriture.
À suivre.
Simon St-Onge, Le temps contemporain ou le Jadis chez Pascal Quignard, Études françaises, numéro 443, 2008, p. 159-172.
https://www.erudit.org/fr/revues/etudfr/2008-v44-n3-etudfr2544/019538ar.pdf
02 avril 2017
À la bonne herbe!
De l'herbe! De l'herbe! Donnez-moi, donnez-moi de l'herbe!
Chume Chume Chume!
De quoi fumer rêver humer les plantes les croyances
les langues hou hou la Cascadante
la vieille France de brume la Bachelardante
la Normande la Gourmande, la Jeanne,
la Marie Brûlante la Déboulante la Chartrande...
Vive trejhou! Vivre toujours!
#napomo
http://www.persee.fr/doc/annor_0570-1600_1983_hos_15_1_3906
Chume Chume Chume!
De quoi fumer rêver humer les plantes les croyances
les langues hou hou la Cascadante
la vieille France de brume la Bachelardante
la Normande la Gourmande, la Jeanne,
la Marie Brûlante la Déboulante la Chartrande...
Vive trejhou! Vivre toujours!
#napomo
http://www.persee.fr/doc/annor_0570-1600_1983_hos_15_1_3906
Go! Go! Go! La nappe aux mots!
La nappe aux mots
fourrée
dans un sac
une poche
de ok
de la ligue nationale
le monde est petit
blessé dans le bas du dos
filet désert
c'est ennuyant
tirs de barrage
bâtons élevés
fin de partie
éliminatoire
nul ne sait quand
la glace a perdu
ses eaux
#napogmo
https://mikespry.org/2012/03/31/napomo-30-new-poems-in-30-days/
fourrée
dans un sac
une poche
de ok
de la ligue nationale
le monde est petit
blessé dans le bas du dos
filet désert
c'est ennuyant
tirs de barrage
bâtons élevés
fin de partie
éliminatoire
nul ne sait quand
la glace a perdu
ses eaux
#napogmo
https://mikespry.org/2012/03/31/napomo-30-new-poems-in-30-days/
Le Front national au pouvoir, eh misère!
Reportage diffusé ce matin sur RC à Désaultels le dimanche sur à gestion municipale du FN au pouvoir dans 11 municipalités en France. C'est pas très gai!
Le cas de Fréjus est à faire dresser les cheveux sur la tête.
Le cas de Fréjus est à faire dresser les cheveux sur la tête.
01 avril 2017
États-Unis : ça va mal à l'shop!
En fin d'après-midi, je me trouvais par affaire dans une boutique informatique du quartier. Un client est entré pour un bidule, se livrant toutes voiles dehors, disant rapido presto qu'il avait une compagnie de location (de systèmes quelconques), que ça roulait bien, mais que si c'était à refaire, ah oui, il déménagerait certainement aux États parce que là, il y a du fric à faire... Puis, en deux temps trois mouvements, voilà que l'homme frisant la soixantaine s'est plu à vanter au commis le Président Trump. C'était gros comme dans grossier. Le commis approuvait!
Je me suis bien gardé d'intervenir. J'aurais pu dire : Hum! Vraiment?
Ça n'en valait pas la peine.
C'est le genre de situation — choc des opinions et du réel — qui nous fait réaliser le cloisonnement dans lequel petit à petit nous entraîne les algorithmes des médias sociaux, la grande industrie de l'heure basée sur les cercles « d'amis » et les « j'aime », ces mille et une relation des profils amicaux qui vous revoient à vos propres valeurs et que l'on vend au marché pour faire tinter des recettes astronomiques. (Facebook s'est inscrit en bourse non pas pour capitaliser son développement, il avait déjà des milliards à sa disposition, mais entre autres pour permettre à ses employés de détenir des actions; ainsi, les capitaux recueillis en sus des ventes publicitaires sont réinvestis en produits financiers et autres avenues diversifiées...).
Bref, au dire de ce monsieur coup de vent, à des années lumières de ce que l'on croit raisonnablement partagé autour de soi, il est sûr que ce Président va faire des miracles pour son pays.
Des miracles? Les luttes sociales, bien qu'elles soient portées par le rêve d'un monde sans aliénation, ne sont jamais de l'ordre d'un vent céleste.
De retour à la maison, il s'est adonné que je repère — via mon cercle Facebook — un texte du sociologue Gérard Bouchard paru dans La Presse+ du 31 mars. Voici l'état des lieux de géant voisin, sans même qu'il soit question de l'ombre présidentielle : Une nation très mal en point, écrit Bouchard.
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