Le Devoir fait état ce matin de la relance « pédagogique » tranquille
du débat constitutionnel par les libéraux de M. Couillard. Compte tenu
de ses convictions fédéralistes et de son objectif ambitieux de résoudre
le conflit de 1982 en amenant le Québec à réintégrer le « giron constitutionnel », le chef libéral ne peut pas ne pas « essayer
quelque chose » d'ici la campagne électorale de 2018. Le texte qui suit
de Jonathan donne une idée de la joute autrement plus viscérale qui
s'annonce en ce Canada de 150 ans, figé comme une momie « pou
r mille ans » sur le plan de « sa » Constitution, mais qui déjà exhiberait à la face du monde l'avancée fraternelle du post national, selon les vues de M. Justin Trudeau. Il y a peu, le cinéaste
André Gladu
résumait bien avec des mots du coeur l'air pourtant vicié sur le plan
des relations humaines de ce pays qui se maintient, hélas, en misant
plutôt depuis trop longtemps sur des divisions multiples entre Québécois
et Acadiens, Canadiens-Français, Anglophones, peuples autochtones,
Métis... Alors que la culture de tout un chacun dans ses expressions
humanistes, dans sa vie même, son devenir soi ensemble , est un joyau,
une gerbe dépareillée à cultiver, à désenclaver... À mon humble avis,
poser l'égalité des peuples et des nations au Canada demeure le fond de
l'air politique qui tôt ou tard va renverser ce régime.
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Après
avoir vu une conférence extraordinaire et troublante de Sylvia McAdam,
cofondatrice d'Idle No More, et avoir appris quelques minutes plus tard
la stratégi
e de Couillard pour relancer
le débat constitutionnel, je me dis que la réponse à la "question
nationale" ne vient pas d'un réaménagement corporatiste des intérêts du
Québec au sein d'une structure politique profondément viciée, laquelle
continue d'opprimer les Peuples autochtones sous un régime d'apartheid
de façon éhontée. Le problème, ce n'est pas le Québec qui ne "fite" pas
dans la constitution canadienne, c'est la constitution elle-même. Qu'on
se le dise franchement, nous vivons toujours dans un État colonial, et
la constitution fédérale qui sera renégociée par une poignée de
politiciens professionnels ne sera jamais écrite par les peuples, mais
par les parlements ; nous vivrons toujours dans un régime monarchique
qui continue de piller des territoires non-cédés. À moins de renégocier
toute la constitution avec tous les peuples assis autour la table, ces
rondes constitutionnelles seront un cirque de colonisateurs pactisant un
"nouveau partage des pouvoirs" entre eux. À qui doivent appartenir les
forêts, les mines, les ressources naturelles, les trains, les banques,
la monnaie, etc.? À l'État fédéral, aux provinces, aux firmes
multinationales, ou bien aux communautés locales, aux régions, aux
institutions autochtones? Pourquoi veut-on signer cette constitution, et
qu'est-ce qu'une constitution au fond? Qu'est-ce que ça change dans ma
vie, et qu'est-ce que nous voulons comme société? Toutes ces questions
doivent être sur la table ; pas une poignée de revendications triées sur
le volet, comme des amuse-gueules pour élites libérales. #Étatcolonial #Cecinestpasmaconstitution
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