Go! 845.4890

Après Incendies, voici Forêts sur les planches du 9 janvier au 10 février. Et je vais tout de go composer ce midi le numéro de la billetterie de L'Espace Go que je note dans le titre.

Cette semaine, j'ai croisé un collègue que j'avais entrevu à la dernière représentation d'Incendies. Il m'apprend qu'une autre de nos collègues, libanaise d'origine, était une camarade d'école de Wajdi, né en 1968. Cette mondanité banale me fait toutefois apprécier la proximité de cet auteur.

Mouawad, il faut le suivre. Car c'est un complice dans le maquis de la résistance et de la joie. Il nous précède, nous accompagne, nous pousse sur le chemin de nos prochains. Il est présent. Il est proche. Dans Le Devoir de ce matin, il déclare que tous ses textes visent à raconter «une résistance, un combat, une lutte contre le chagrin. Une lutte qui ouvre sur une sorte de promesse: celle de l'amitié.» (Cahier E, p. 1).

Tous les être humains sont blessés, dit pour sa part le philosophe Jean-François Malherbe. Et c'est pourquoi le pardon et l'amitié embrassent l'humain bien plus loin que les masques de la religion et le baume des bons sentiments. S'il s'agit d'une promesse, l'amitié est aussi pour les Anciens (Aristote, Épicure) la plus haute forme de la spiritualité. L'amitié est dans le mouvement de la vie. Elle n'est pas, je crois, du côté du repu et de l'embaumement.