29 mai 2009
Train de nuit partira vers le « sude »...
28 mai 2009
27 mai 2009
Erlenmeyer au Marché de la poésie
Noticias
Jeudi 28 mai 2009 20h00 | Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal Montréal, Québec |
Entrée libre
Le groupe de poésie musique Erlenmeyer (autrefois connu sous le nom de Poètes publics) est un projet laboratoire qui privilégie l’exploration et l’improvisation. Groupe à géométrie variable selon les disponibilités, il réunira pour ce spectacle les musiciens Bernard Falaise, Guido Del Fabbro et Philippe Brault; le rappeur improvisateur Khyro; la performeuse D Kimm; et les poètes Geneviève Blais et Catherine Lalonde (qui vient tout juste de remporter le prix Émile-Nelligan, bravo Catherine). Poètes invités: Jean-Paul Daoust et Tristan Malavoy-Racine.
*****************************************************************************Autre activité de poésie (merci El :
Lancement de la revue Exit #55, dimanche 31 mai 15h, Place Gérald-Godin, sous le chapiteau, métro Mont-Royal)
— l'entrée est libre
On pourra entendre les lectures de quelques poètes présents.
Ce numéro 55 réunit les textes des poètes Dominic Marcil, Françoise Roy, Benoît Gréan, Angéline Neveu et Bertrand Laverdure.
Pour plus d'info :
Stéphane Despatie,
directeur de la revue Exit
Programme complet du Marché de la poésie de Montréal
10e édition : 28-31 mai 2009 : DRET ICITTE
23 mai 2009
Le carillonneur et la longue marche vers l'indépendance
Clôture et transcendance, comment marcher avec cela dans les pieds sur notre route boucanée de vieux moi et de « bouts de temps qui halètent » ?
Je peux dire qu'il s'est bu au cours de cette soirée quelques pintes de mots de chevreuil roux.
Personne n'était soûl.
On a pris les sous-bois aux odeurs de saules dans les cheveux du vent calmé. Puis le sentier des rosiers et des œillets.
Personne n'avait le goût de se défiler.
Assis en quelque sorte sur le perron de l'âme, nous étions comme les enfants de la liberté bercés par des airs d'harmonica parlés.
Car Miron, tireur d'ellipses, pour une part découragé, pour une autre part fougueux contestataire à bout portant de la poésie même, ce Miron de l'Archambault pose devant l'éternité l'exigence même de la poésie et de la politique, c'est-à-dire être, c'est-à-dire devenir ce que nous sommes, c'est-à-dire s'ouvrir à la transcendance. C'est-à-dire encore assumer la profondeur de notre liberté, cette manière différenciée d'être avec tous les autres hommes de la terre. Terre de surprises et de télépathie. Terre de soleils qui carillonnent...
Et nous voici à nouveau en pleine lumière crue de la poésie qui se fait jour.
Elle nous monstralise la prise au collet de l'oubli, l'oubli même « qu'il s'agit de la mort de quelqu'un ».
Il faudrait se pardonner à soi-même d'avoir été comme des objets jonglés, complaisants, lièvres abandonnés, dans la lune et pourris par Rome, Paris, Londres, Washington et la pauvre ma tante Berta d'Ottawa...
C'est le partage de ce dénouement de soleils à tête chercheuse qui est au cœur du joueur de ruine babines. Si bien que (...) la mémoire de Miron, commis-voyageur en chef de la littérature d'ici, n'est pas du tout nostalgique. Miron est plus flamboyant, plus pertinent que jamais. Il pousse encore dans le cul. Son œuvre accuse avec panache nos retards patibulaires. Ses éclats de mots, ses éclisses se mettent à notre place mais comme en travers de nos travers. Avons-nous bougé d'un iota ? Ce n'est qu'un jour de plus, dirait-il, et pourtant, ça urge de faire un pas, un petit pas...
C'est l'urgence même du poème. C'est-à-dire aimer. Mon bel amour, navigateur... C'est-à-dire : vivre !
C'est dire aux autres hommes que « nous savons ».
Mais nous, les fabuleux créatifs du continent, où sommes-nous ? Quelle place occupons-nous ?
Les masques de soi-même hérités depuis la belle luette de nos gigues analphabètes ne sont donc pas des alibis pour motiver l'absence même sous la couette du sommeil faussement diamanté par les bouteilles cassées de nos remords le long de notre histoire en marche. En marche !
Miron n'est pas un Dieu en feu, en pâture. Mais pire encore, il est ce ratoureux poète qui a touché notre visage avec nos propres mots.
Les mots aussi ont un visage, un paysage, à tout le moins ils ont des yeux d'oiseau puisqu'ils nous regardent et nous invitent à les suivre « jusqu'à perte de vue ». Au-delà de la clôture existentielle.
« Le poème est transcendance ». Je cite de mémoire. Il ne faut pas m'en vouloir. Mais qu'est-ce à dire au juste ?
« Le non-poème, c'est ma tristesse ontologique, la souffrance d'être un autre.. Le non-poème, c'est mon historicité vécue par substitutions. Le non-poème, c'est ma langue que je ne sais plus reconnaître, des marécages de mon esprit brumeux à ceux des signes aliénés de ma réalité... Or le poème ne peut se faire que contre le non-poème car le poème est émergence, car le poème est transcendance dans l'homogénéité d'un peuple qui libère sa durée inerte tenue emmurée...» L'Homme Rapaillé, 1965.
Au fil des mots, quand il fait clair et beau (...), le simple sourire, ce dépassement, cette conviction, cette espérance, cette mémoire, ce pays qui émerge comme un poème est à portée de main.
Quand il fait clair et magnifiquement beau.
- Jacques Desmarais, Le grand carillonneur, Esprit Nomades, Oct. 2006.
La grande marche vers l'indépendance
MONTRÉAL
Départ : 14h00 au Parc Lafontaine
À la statue Félix Leclerc, rue Rachel et Calixa-Lavallée (métro Papineau, autobus 45 nord)
Suivie d’un grand rassemblement à la Place du Canada (la Place de l'Indépendance)
Note : il y aura une bannière de Québec Solidaire.
Après le rassemblement rendez-vous à La Boîte à Marius - 20h: Apportez vos instruments de musique, vos chansons et vos poèmes!
Responsable : Julie Blanche Graveline
julieblanche@marche-independance.org
John Fogerty à Montréal
Photos et vidéo : jd. Dans l'ordre habituel : Françoys, Denis, Emmanuel, Randy.
Autre extrait de meilleure qualité de Bad Moon Rising ainsi que plusieurs autres prises du spectacle (merci Emma)dont l'incontournable des incontournables : Have you ever seen the rain .
20 mai 2009
19 mai 2009
15 mai 2009
Loui Mauffette : je voudrais pas crever!
«poésie carnivore » dite dans les charbons et les Poèmes cannibales loin dans ma campagne, il n'y a qu'un jet de vers.
Et puis, nous nous sommes rencontrés quelques instants, ce fut bien respectueux et intense, après ce show - sublime, renversant, on pourrait, on devrait le crier sur les toits -, après la représentation de mercredi dernier, j'étais avec Marie, étudiante à l'École nationale de théâtre. Elle aussi a adoré ce spectacle, elle avait vu précédemment les Sandwichs, qui propose une carte d'émotions carrément « âme québécoise » même quand le trajet emprunte les rails de Genet, Marguerite Duras ou Boris Vian.
« C'est un show ouvert, populiste, conçu pour que le public retrouve l'émerveillement, la douleur et le partage de l'enfance. »
Cette stonerie percutante sur scène est un flirt toutes voiles dehors de la poésie vivante avec le théâtre, la musique, la danse... Les mots des poètes pètent haut et fort ou bien coulent de source parce qu'il y a la voix, les corps, la pureté, la nudité, l'enfance, le talent remarquable de toute la troupe inspirée, harnachée, aiguillonnée par cet héritier de la voix qui penche...
«La poésie, c'est pas dans les livres, c'est dans la vie...»
Extrait du texte lu par Loui Mauffette :
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre (...)
- Boris Vian
Dans les charbons, poésie carnivore,au Quat'Sous, en prolongation jusqu'au 1er juin 2009.
Idée originale et direction artistique : Loui Mauffette
Assistance à la direction artistique : Francis Ducharme
Amicale collaboration : Dominic Champagne
Avec Nathalie Breuer, Eric Bruneau, Patrice Coquereau, François-Xavier Dufour, Francis Ducharme, Clara Furey, Kathleen Fortin, Maxim Gaudette, Emilie Gilbert, Andrée Lachapelle, Roger La Rue, Pascale Montpetit, Adèle Reinhardt et Isabelle Vincent
12 mai 2009
Dylan in Rolling Stone : artiste populaire.
11 mai 2009
Petite trotte sous le pont (extrait)
La lune de plumes à moitié forgée
guide les filles iridescentes aux bras nus,
le nombril à l’air, clopes au bec,
dans les rues sales de Montréal
Un avion clignote au-dessus
comme une étoile qui hoquète
avec une haleine de New York !
À l’est de l’Éden
un jeune put de 16 ans
vend ses gosses de petit cheval
au sauna à dix piastres
Il sort dehors, s’achète du crac
pense qu’il va tonner ce soir
et que la vie, elle s’arrête là
Près du pont, il y a les grills,
les bouges, les bars,
les gargotes, les barbottes
les lupanars,
les trous,
le chic cabaret Le Papineau d’Or
Depuis quarante ans,
cravate, paillettes et bas blancs,
le frère de Muriel Millard
fait le MC bien swell
tous les dimanches
que le Bon Dieu amène
Ma tante Éva, de la rue Nicolet
y serait déjà allée avec son chambreur
Paul Desmarteau, le curé Labelle !
Cicatrice urbaine,
Sang séché de vieux disco,
broches à foin dans le sexe,
aiguilles qui traînent rue Champlain,
la mafia invisible en bedaine,
la mondanité floflottante,
les bécosses à ciel ouvert,
les dormeurs de la rue
dans leur sac à couchage
avec leurs chiens attachés
jusqu’au coin de St-Timothé…
C’est ça, aussi, le Sky (...)
(Extrait de Poèmes cannibales, pp. 110-111, Ed. de la Brochure, oct. 2008)
photo : jd
10 mai 2009
Slam : last slam de la saison 2008-2009
Noticias
Mathieu Arsenault m'a demandé l'autre jour pourquoi j'avais cessé de parler du slam sur Train de nuit. Avec mon lancement à l'automne des Poèmes cannibales + une grande intensité tout l'hiver à ma job, j'ai été plus encabané, en effet, cette année. Aussi, il y a eu relâche en décembre et janvier... J'imagine que cela a découlé du fait que Ivy fut très actif partout au Québec avec son Slamérica?
Demain, lundi le 11, aura lieu le dernier slam de la saison 2008-2009. Suivrons les finales (2 demi-finales + la finale des finales) qui auront lieu les 8, 15 juin et 16 juin à l'O Patro Vys. Tout cela en vue du grand slam québécois qui habituellement se tient a la rentrée.
5$
Photo de Carl Bessette : jd.
09 mai 2009
Diane comme une diamante rare et belle
Diane Dufresne, la rigoureuse, l'exigeante, la téméraire classique délinquante, la marcheuse inquiète, la peureuse d'ascenseurs, la défoncée à l'oxygène, l'amante du public - quel grand respect du public -, l'inclassable voix, Diane la peinturlureuse chantait magnifiquement bien au Monument National ce soir.
Photo : jd
08 mai 2009
On the road again - pu capable attendre!
On the road again
Just can't wait to get on the road again
The life I love is makin' music with my friends
And I can't wait to get on the road again
On the road again
Goin' places that I've never been
Seein' things that I may never see again,
And I can't wait to get on the road again.
On the road again
Like a band of gypsies we go down the highway
We're the best of friends
Insisting that the world be turnin' our way
And our way
Is on the road again
Just can't wait to get on the road again
The life I love is makin' music with my friends
And I can't wait to get on the road again
On the road again
Like a band of gypsies we go down the highway
We're the best of friends
Insisting that the world be turnin' our way
And our way
Is on the road again
Just can't wait to get on the road again
The life I love is makin' music with my friends
And I can't wait to get on the road again
And I can't wait to get on the road again
07 mai 2009
Eve Cournoyer : "Je chante pour survivre..."
Triomphe ce soir au Lion D'Or intensément acquis à la cause de Ève Cournoyer.
Ève avait d'abord
« booké » la salle à l'automne 2008 dans l'idée d'y lancer son 3e album à la veille de ses 40 chandelles. Les plans et le «Bel espoir » de la chanteuse, auteure-interprète, une des artistes les plus pertinentes au Québec, n'ont pas tournés comme prévu. Passer la barre des 40 ans est inévitable. Mais l'album, faute de moyens, reste à faire.
Ce n'est que partie remise à l'automne. La soirée d'hier visait à donner un petit coup de pouce dans le sens de la fin des Marabouts!
Plus de détail de la soirée à venir.
Photo : jd
06 mai 2009
Gravelure blues
C’est une toune de pauv’diable parqué dans l'ennui, stolé là...
Dans le bas du ciel, un char rouillé tire les filets oranges de la fin de l'histoire
L’après-midi morose n’en finit plus de débouler sur le comptoir d’un bar perclus d’avance
Il a perdu l’appétit, même pas le goût de s’asseoir cinq minutes au parc tranquille
Elle est partie, Docteur, elle ne reviendra pas
Elle est partie, Docteur, elle ne reviendra plus!
Le vieux juke-box au centre de la place fourmille
de ces voix de gravelle de pauv’mecs
qui ruminent avec leur guitare
n'ont pas changé de chemise depuis une secousse
Il y en a à la tonne des chansons de fond de baril et de méandre :
One sunny day
My sweetheart left me
Lord, she went away
Bluesy à mort par en-dedans, il se dit à part lui-même :
Heureusement, il y a ça, le déloussé dans les micros ouverts
Oh! Baby! qui s'accroche aux fils cassés de la nuit
L'amour se meurt
« C'est la fin de l'amour crucifié »
Après la fin de l'hiver
il y en aura d'autres
- Yann Perreau
03 mai 2009
Beau Vril
c'est en train de fermer
je me dépêche à penser
j'peux pas toute voir
ni compter les plaies sur tes ailes
ni même juste boire assis
à cause de mon pack sac sul'dos
rempli de livres et de survie
je n'ai pas peur
suis comme dans une bibliothèque
ambulante underground
n'importe laquelle
comme une église réglisse
dans ma tête
et donc flash back
en ce 16 avril tout croche...
j'peux pas toute voir
la pluie qui s'éparpille,
ton égarrement qui mord
l'heavy métal
ton zinc
sur les dents, et vlan
ton ventre crie des NON!
j'suis là pourtant là, beauté,
je te suis en silence
à la flash light
02 mai 2009
Train de nuit voyage dans le temps
Avant, bien avant, avec le même nom et la même intention d'entrecroiser jazz, poésie & création au sens large, mais réalisées en duo avec Sylvain Legault, plus qu'un complice, il y a eu, donc, une série d'émissions diffusées à Radio Centre-ville, au 102,3 FM, à Montréal, en 1991-1992.
Jusqu'à cette semaine, j'avoue n'avoir jamais revisité les extraits que nous avons conservés sur cassettes, la technologie du temps. Je déteste entendre ma voix. Je l'ai fait pour répondre au souhait de Christian Mistral qui nous avait accordé une entrevue au Salon du livre et au cours de laquelle il fut question d'écriture, de philosophie et de chansons. Une très belle rencontre.
En me replongeant dans ces parcours sonores qui avaient de la gueule malgré nos humbles moyens de bénévoles sans expérience, je suis surtout frappé par la qualité de la musique que nous diffusions, Sylvain en était en grande partie responsable, avec un parti pris manifeste pour les artistes jazz d'ici.
Pour marquer l'anniversaire de Train de nuit, je propose de
« visionner » un extrait radio avec Danielle Martineau (Joséphine) qui arrivait alors de Québec et était à la veille de fonder le groupe Rockabayou. Nous avions parlé boîte à frissons & jazz, et ce, une bonne saison avant le FIJM qui consacra aux accordéonistes une série de concerts extérieurs lors de sa 13e édition.
01 mai 2009
Carnets pelés 27 - Fumer le vide chemin faisant
Photo JD. |
Béthanie, 11 juillet 2000
Grande blessure. Couché dehors. Je n'écris plus. Je ne peux pas laisser la terre dans cet état.
Québec, Auberge de jeunesse, août 1975
C'est la Chant'août qui tinte dehors. Nous irons voir tout à l'heure Clémence Desrochers. Mais moi, de toute évidence, pour l'heure, je dors. Entre deux lignes d'Aragon.
Photo : Karim Rholem
Jacques Bertin, c'est celui qui tient le fanal allumé.
Béthanie, 30 août 1997
Il y a 20 ans aujourd'hui mourait Jacques Prévert.
Photo : lecureuil, avec son aimable autorisation, Comment vous dire?. |
Tabou.
Tambour.
Automne.
C'était là, ces trois mots? Que valent, en effet, les poèmes d'amour?
Je fais l'oiseau de nuit. Invisible dans le Sud. J'ai goûté à la pluie chaude et soudaine juste avant que s'ouvre la suite royale de ce ciel immensément étoilé. J'avais faim au milieu de la nuit.
*
***