28 juin 2012

Sur la piste de Kerouac à Lowell

Boston, Lowell, Pedlers, Brunelle, Kerouac, mi-juin 2012 

Photo Jacques Desmarais, avec les moyens du bar d'un i-phone au Brighton;
 Françoys, Alejandro, Emma, Randy.
Je me suis joint aux Pedlers — une gang de joyeux lurons fans maniaques à l'os de musique — pour une petite virée éclair dans le Mass. qui nous a d'abord conduits à Boston, la capitale, pour assister samedi soir au concert rock d'Alejandro Escovado and The Sensitive Boys au Brighton Music Hall. Il s'agit là d'une salle récemment renippée d'une capacité de 340 places (très majoritairement debout) avec plusieurs bars, tv, tables de pool à l'arrière. Ce fut un très bon show avec en première partie le volubile et versatile punk-folk Jesse Malin. Noise level : very loud! À faire vibrer les frocs!

Auparavant, nous avions joyeusement arpenté les rues du centre-ville jusqu'au Vieux-Port qui ne manque pas de romantisme, rencontrant d'ailleurs sur notre chemin plus d'une nouvelle mariée.  
















Puis, en ce beau dimanche ensoleillé de la Fête des Pères, après une visite en matinée au mythique Fenway Park des Red Sox où c'était portes ouvertes et la joie, sur le chemin du retour nous avons pris, comme prévu au programme, la sortie vers Lowell où nous attendait dans son « Petit Canada » l'ami Roger.


Photo Randy.


Photo : un bon Saméricain.
******
   
Roger « Bon Train » Brunelle, natif de Lowell (sa mère était une Favreau tout comme la mienne) est un personnage des plus attachants qui s'exprime très bien en français du haut de ses 78 ans, avec des yeux rafistolés, des dents neuves, un sens de l'humour vif et masculin pour ce qui manque ou ralenti fatalement, entremêlé de bontés, de questionnement, avec aussi quelques grains de révolte qui signalent l'ipséité du vieux fond franco-américain espiègle, un tantinet grivois, toujours fier et debout, teinté de blues, de nostalgie, habité par l'expérience de l'errance.


Père et grand-père (sa petite-fille l'appelle « Pépère »), Roger est un instituteur à la retraite qui avoue être devenu paresseux.  On le sent pourtant fébrile dès qu'il évoque avec beaucoup d'esprit critique son engagement religieux passé et plus largement, la vie jadis intense dans les quartiers ouvriers francophones de Lowell ainsi que le souvenir de ses années d'études classiques qu'il a eu la chance de faire au Québec dans un collège de Sherbrooke.


Avec ses talents et ses réflexes aiguisés de pédagogue, Roger aime par-dessus tout partager avec les « pèlerins » de notre espèce qui passent à Lowell sa passion pour l'oeuvre de son compatriote le plus célèbre, le très aimanté Dharma Bum Jack Kerouac

Depuis le milieu des années 80 déjà, il a imaginé et mis en scène des visites touristiques guidées à saveurs littéraires des plus originales. On se déplace avec lui dans cette ancienne ville prospère du textile, reconvertie en ville universitaire : maison natale de Jack au 9, rue Lupine, son école primaire du nom de Saint-Louis-de-France, les flots de la Merrimack, ou encore, recueillement obligé sur la « fosse » où repose l'auteur de On the road  au cimetière Edson... Nous n'avons pas eu le temps cette fois de refaire tout ce trajet. Mais nous avons renoué avec la manière Brunelle : chacun de ces arrêts est en effet comme un chemin de croix mi-rigolo, mi-sérieux, en surplomb des écrits de Kerouac qui a su capter et dissimuler ici et là des lieux, des ombres, des personnages, l'énergie, l'esprit imaginé de sa ville natale.


On peut avoir à l'idée que ça jouait dur dans le maillage du creuset à l’américaine entre tisserands du pouvoir, main mise de l'Église catholique, grosses familles ouvrières irlandaises et canadiennes-françaises, pas toujours sur la même longueur d'ondes, mais avec des blessures communes et de l'alcool coulant à flot pour « calmer » le jeu, question de pain quotidien difficile à gagner pour tous, d'où le besoin d'évasion des jeunes nés après la Guerre qui se font de l'Americain way of life une sombre une idée apocalyptique, éprouvent l'envie de provoquer le puritanisme et l'hypocrisie, de brasser la cage, de rêver libre sur la route, les quatre fers en l'air...

Retour devant le 9, rue Lupine dans la paroisse Saint-Louis-de-France.
Citations choisies à l'appui, rapportées soigneusement à la dactylo sur des petites fiches de couleurs, Roger le guide tient tout cela comme un flambeau, nous fait solennellement la lecture, renvoie à l'oeuvre, à la syntaxe française malgré les mots écrits en anglais, puis s'arrête, souvent ému, fouille dans ses souvenirs personnels, répond aux questions, pointe du doigt le pont au melon d'eau du Docteur Sax qu'on va déconstruire l'an prochain pour le remplacer par un pont neuf, ajoute sa propre histoire familiale confortée par des dizaines d'interviews qu'il a réalisés au fil des ans avec diverses personnes décrites par Kerouac, ou leurs descendants qui se souviennent du curé Morissette un peu biberon sur les bords, du bon Docteur qui a accouché plusieurs générations d'enfants, soigné le petit Gérard...


Toutes ces traces et empreintes littéraires du Voyageur solitaire forgées dans sa ville mènent à un point culminant de cette traversée de la mémoire vive : le Parc Kerouac situé au coeur de Lowell, au coin des rues Bridge et French. Oeuvre du sculpteur Ben Woitena, le commémoratif est constitué de huit panneaux de quatre pieds par huit pieds en granit rose sur lesquels sont gravés des extraits des livres de Kerouac. Vu du ciel, le design d'ensemble épouse la forme circulaire d'un mandala, avec au centre une espèce de petite table ronde faite pour y grimper, pour que s'envolent nos pensées.  


Roger a contribué de toutes ses énergies pour que ce lieu soit érigé en 1988, et depuis entretenu, visité et protégé.

Pas besoin de fiches ici pour lire un extrait de Kerouac sur l'un des huit panneaux de granit du parc.  On aura compris également que le carré rouge a traversé les lignes!


***

La fin de notre visite se terminera par une halte autour d'une bonne bière au Club Citoyens Américains de Lowell.






Au CCA, nous avons conversé un moment avec monsieur Dandurand (tel est du moins le nom que j'ai retenu) qui était installé au bar. Il a encore de la famille au Québec. Il parle régulièrement à l'une de ses soeurs au téléphone. À l'instar de Kerouac, il se remémore le bon ragoût de pattes de cochon que faisait sa mémère aux Trois-Rivières! À plusieurs reprises, ce monsieur assez seul dans la vie nous dira sa joie de nous avoir rencontrés. Même qu'en partant, c'est avec les yeux pleins d'eau qu'il lancera : « Vous avez fait ma journée! »
Sous l'oeil du barman, M. Dandurand complète à titre de tuteur ma fiche de membre du CCA.  Tout cela est symbolique, mais à la suite des autres Pedlers déjà membres, c'est une joie de nouer des liens d'amitié avec nos frères franco-américains.   
***
Avant de reprendre la route vers Montréal dans la vanne de Ming, nous déposons Roger chez lui. Il nous reçoit quelques minutes dans sa maison.  En entrant, trois images de Jack le représentant à diverses périodes de sa vie sont accrochées au mur de la petite véranda, dont un très beau fusain où on le voit serein avec son chat.  


En guise de conclusion, ou plutôt pour mieux repartir en creusant un peu plus encore la piste de Kerouac, j'aimerais donner à lire la recension d'un article de l'anthropologue québécois Gilles Bibeau paru en 2004 dans la revue Anthropologie et Sociétés sous le titre Voyages et fictions chez Jack Kerouac :

« S'appuyant sur la définition que Jack Kerouac a donnée de lui-même (" Je ne suis pas un “beat” mais un mystique catholique étrange, solitaire et fou… "), l'auteur lit l'immense oeuvre du « Ti-Jean » de Lowell comme si elle proposait, à travers une ethno-fiction, la mise en scène imaginaire du mythe fondateur d'un lignage Canuck, de la chronique généalogique de la migration des Kerouac, de la Bretagne aux États-Unis en passant par le Québec, et de la difficile américanisation d'une famille ouvrière, catholique et de langue française dans un des « Petits Canadas » des États-Unis. L'article démontre que l'image de « Beatnik » ne fait pas justice à l'extraordinaire créativité littéraire de cet écrivain qui a inventé un style d'écriture automatique inconnu avant lui, qui a mis en mots l'esprit de toute une époque dans un des « grands romans américains » du XXe siècle et qui a réécrit une nouvelle version de la mythologie américaine du voyage. Le monde imaginaire de Kerouac a été celui de l'exploration intérieure comme chez Walt Whitman, celui de l'excès dans l'errance, dans une descente en soi jusqu'à la folie et à la mort dans l'alcool, et enfin, celui du retour compulsif sur l'identité hybride des Franco-Américains dans une Amérique amérindienne. L'auteur montre que la légende franco-américaine des Duluoz a été, pendant quelques années, le mythe du peuple américain. »


Le plus grand admirateur vivant de Kerouac  — qui passe encore dans sa communauté pour un bum aux yeux de plusieurs malgré le doctorat post-honorifique qui lui a décerné en 2007 l'Université du Massachusetts — se nomme sans contredit Roger Brunelle! 


Je crois qu'il serait d'accord avec Gilles Bibeau sachant mieux que quiconque que l'ambition littéraire de mettre en mots l'esprit d'une époque a toujours d'abord eu pour centre métaphorique le monde et l'esprit de son Lowel natal. 


Sans vouloir tirer la couverte du côté québécois, on peut aussi partager ce sentiment d'un peuple qui s'est ensauvagé, qui a essaimé sur tout le continent américain et dont les débarques personnelles mémorables témoignent tout autant de ses luttes et de sa vie.  La vie qui surgit d'elle-même comme le vent se lève de lui-même, pour dire avec Pascal Quignard qui dit ceci encore, et ça me semble une force majeure : «Écrire est plus qu'errer.  C'est mourir et survivre.» 


Écrire est plus qu'errer.  Et donc, supposons-le : avant la nation, avant Lowell, avant n'importe quel silence déposé dans les livres, avant la grandiloquence des oeuvres d'où s'échappent quelques flammes pour la nuit, il y a l'enfance.  De mes lectures de Kerouac, loin d'être savantes, c'est l'enfance que je retiens, celle qui nous saute à la gorge.  C'est aussi, je le crois, cet horizon-là qui passe dans les yeux gris bleu, hérités des Favreau, j'en suis persuadé,  de l'ami Roger Brunelle.
   
_______________________


Quelques liens :
Revue Francophonies d'Amérique
Pour entendre la voix de Roger Brunelle...
Première rencontre des Pedlers avec Roger Brunelle en 2009

La citation de Pascal Quignard est tirée de son magnifique petit traité intitulé Rhétorique spéculative,    coll. Folio, Galimard, 1995, page 151.


Ma plus récente lecture de Kerouac est Pic, tr. de Daniel Poliquin, Table Ronde, 1988. J'ai donné mon exemplaire à Roger.

Photos (sauf celles indiquées ) : Jacques Desmarais.

26 juin 2012

Comme un vieux râteau oublié...


Photo Jacques Desmarais, quelque part sur la route au Vermont, 16 juin 2012.


Mon père et tous les cultivateurs aux alentours, comme mon oncle Donia, qui travaillaient encore la terre avec des chevaux, possédaient un râteau pareil à celui sur l'image pour faire les foins.  Si j'ai bonne mémoire aratoire, un seul cheval attelé suffisait pour regrouper en rangs bien droits avec les dents du râteau le foin coupé reposant sur le sol de la prairie. Un levier permettait de lever les tiges courbées à point nommé. Une fois bien sec, les sillons de foin étaient chargés dans la voiture tirée par Tit-Pit&Tit-Gars à l'aide d'une espèce de grande girafle qu'on applelait, justement, un chargeur.

Le moulin à faucher et la girafle se reposent antiquement derrière la grange sur ma terre en Estrie (http://jack-jackyboy.blogspot.ca/2009/04/pensees-et-vestiges-sauvages.html).



La grande girafle enchevêtrée par les grand fouets de l'oubli (JD, Béthanie, 2009).

Mais je me demande du coup ce qui est advenu du râteau? A-t-il été vendu par ma mère à la mort de mon père en 1965?  A-t-il été prêté comme le tombereau rouge à fumier qui n'a jamais pensé revenir à la maison? Chose sûre, c'est que les crapauds y chantent encore et toujours la liberté!


25 juin 2012

Prochain sur ma liste : Fragile Acts de Allan Peterson




« I do not read poetry in an analytical way. I’m looking for a feeling, a tone, a unique mind at work, a capability of expression that brings the world into sharp focus. The poems I hope for and hope to write are reflective, revealing, and incantatory. Incantatory, not in the sense of repetition, but spell inducing because of the aura of seriousness, metaphoric description, and reverie. A poem is not a caption to experience, it is experience, and not a reminiscence, though it may contain reminiscences. A poem is an act in the present. »
- Allan Peterson, in McSweeney's (interview).


Site personnel de l'auteur (Thank you Allan).

Avec un oeil de Bozo à Boston

Photo Jacques Desmarais, Vieux Port de Boston, 16 juin 2012.

Chartier Hendrix as experience : sauté!



Site de Chartier

24 juin 2012

Bonne St-Jean!

Manifester. Place à la magie, claironnait, peinturlurait le Manifeste des années 40!  Ce n'est jamais encore tout à fait cela. Sur le chemin de la liberté.  Du refus à l'assumation globale, du mal être à l'amour inconditionnel. Du moment présent au devenir soi ENSEMBLE. Images bleues. Poésie chérie au carré rouge. Demain, je vous entends. Ne pas être barré à quarante! Blessures dessous l'armure. Sous-sol et gobelets. Casseaux de fraises sauvages. Peurs mauves entretenues! La traque et la matraque le samedi, même le dimanche.  Imagination. Magie! Grands pères  en chemise blanche qui montent la garde. Jardin. Forêts. Jeunesse.  Bêtes féroces de l'amour! Le loup, le lièvre... Fraternité! Images fulgurantes. Ah! que Oui! Awignahan! Bonne St-Jean!

15 juin 2012

Callado l'Éclaireur


« [...] Sur la couverture du livre il y a une toile de mon cru qui aurait pu être peinte de ces jours-ci, tellement elle représente la réalité quotidienne. Le carré rouge ne manque pas, les jeunes manifestants non plus. Mais elle a été extirpée de mon imagination uniquement, voilà le hic. Elle a été peinte il y a trois ans, quand le Québec s’ennuyait, quand un tel soulèvement était impensable. Ce livre n’est alors que de la pure prophétie, ce livre n’est que prédiction d’un futur que vous avez rendu présent.»
Frans Ben Callado

13 juin 2012

Hector de Saint-Denys Garneau





dimanche au soleil
à Sainte-Anne-des-Lacs
parmi le chamaillage
près des mangeoires
entre les écureuils, la corneille bleue,
les pics, la canarde...
je humais, tranquille,
quelques pages calumet

les fils du marcheur solitaire

dans la hauteur des mots en équilibre
qui laissent le champ libre


nlc-976
« Dans ma main
Le bout cassé de tous les chemins [...] »
Saint-Denys Garneau, 13 juin 1912 - 24 octobre 1943




« Pingouin-Journal » (sans date) aquarelle
Source: Bibliothèque et Archives Canada/Fonds Hector-de-Saint-Denys-Garneau/LMS 0207/Deuxième versement/Boîte 1
© Domaine public





.


Séle 

04 juin 2012

Les massacreux de la culture


Hier, à la troisième heure de ses Chemins de travers qui faisaient une superbe incursion dans le Mexique baroque de l'art populaire et indigène, Serge Bouchard recevait à son micro Paloma Martinez, journaliste de Radio Canada international et animatrice de l'émission quotidienne Canada en las Americas. D'entrée de jeu, il lui a dit : « Je vous ferai brûler un lampion... Nous n'en dirons pas plus. » Pourquoi diable cette présentation? Les auditeurs ayant les bonnes antennes auront compris que l'animateur témoignait ainsi en sourdine à sa collègue sa sympathie, faisant référence au fait que Radio Canada Internationnal passera d'ici peu à la casserole, gracieuseté des coupes du boucher d'Ottawa. 

Puis, aujourd'hui, les cinéastes Philippe Falardeau et Paule Baillargeon, soutenus par 150 de leurs camarades du 7e art,  faisaient un point de presse pour dénoncer la fermeture prochaine de la Ciné-robothèque de l'ONF, rue St-Denis, c'est-à-dire la disparition d'un service gratuit qui permet de se faire une tête sur la production cinématographique de l'ONF, un joyau déjà égratigné et que l'on saigne à nouveau - jolie compression de 10% de son budget.  Plusieurs emplois sont menacés.

On veut  tout d'abord interpeller la ministre québécoise de la culture pour qu'elle se saisisse du dossier. Une pétition en ce sens est en cours à l'Assemblée nationale.  

Secondo, la mobilisation qui va prendre la rue vise de plus à rapatrier au Québec tous les budgets en matière de culture et de communications. Fini de niaiser avec les poques, les prunes, les coups bas à la culture d'ici! Question de survie, d'indépendance!



Photo Jacques Desmarais



CONSIDÉRANT QUE le gouvernement fédéral a récemment coupé 155 millions $ dans les institutions culturelles (Téléfilm Canada, Radio-Canada, ONF);
CONSIDÉRANT QUE ces coupures ont un impact majeur sur la production, la promotion et la diffusion du cinéma québécois, tant à la télévision qu’au grand écran, que dans les festivals;
CONSIDÉRANT QUE le cinéma québécois remporte des succès au Québec et sur la scène internationale;
CONSIDÉRANT QUE ces coupures étouffent particulièrement le milieu de la production documentaire;
CONSIDÉRANT QUE ces coupures nuisent à la diversité culturelle québécoise et réduisent la liberté d’expression des cinéastes;
CONSIDÉRANT QUE cette situation nécessite de prendre des mesures pour la corriger;
CONSIDÉRANT les limites des actions des artisans et des citoyens;
CONSIDÉRANT QUE la culture est un domaine de compétences partagées;
CONSIDÉRANT QUE ces coupures vont à l’encontre des revendications historiques relativement à la souveraineté culturelle du Québec;
C’est pourquoi les soussignés demandent, d’une part, à l’Assemblée nationale du Québec d’exiger de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine qu’elle se saisisse de toute urgence de ce dossier afin de trouver une solution adéquate pour la survie du cinéma québécois et de ses artisans; et, d’autre part, que l’Assemblée nationale du Québec exige du gouvernement du Québec d’intervenir auprès du gouvernement fédéral afin de rapatrier au Québec, avec les budgets, tous les pouvoirs en matière de culture et de communications.


    02 juin 2012

    Bref, c'est la révolution!

    En guise de poing qui n'est pas à la ligne... 

    « Le gouvernement a baissé ses culottes! »

    Entendu hier en voiture un animateur d'une radio poupou dire : «Le gouvernement a baissé ses culottes, pis les étudiants ont dit NON!!!» Hou donc, il est question ici de grossière indécence! J'ai changé de poste après dix minutes de pause commerciale plus pissante que chez les Spornographes, et j'ai hélas manqué pour toujours les Rozon et cie annoncés au retour. Bref, acalmie et trève de niaiseries, malgré « la maladresse » des négociateurs étudiants (Michel David), poser la question suivante, c'est y répondre : « le gouvernement voulait-il vraiment que les négociations aboutissent? »

     La crise, prise deux | Michèle Ouimet

    Péter les plombs