Photo J.H. Atkins. |
Amour bleu
Tu es comme le Ciel de Wajdi Mouawad
Mystérieux, rêveur et poétique
Cette pièce de théâtre de l’été 2010
Où notre aventure terrestre
Amoureuse, culturelle et pleine de Jeunesse
Pris son envol avec nos saisons de couleurs si différentes
Mais nos teintes subtiles se sont aimantées, enlacées,
embrassées
Et depuis nous nous jouons la vie, littéraire, théâtrale,
musicale
Tendre, sensuelle, généreuse
Tu es jazzé de festivals
Et quand ton corps ondule comme le ressac de la mer tendre
Et serpente à travers les notes le rythme originel et charnel de
ta naissance
Je craque
Tu es l’oiseau de nuit
Qui s’envole, à travers les mille étoiles vers le pays inconnu
de l’imaginaire
Où les mots explosent, se bousculent, s’éclatent
Et ta plume en feu
Dessine ces paroles sur tes carnets inachevés de la vie
Tu es Dylan, Cohen, Ducharme, Miron, Garneau,
Et combien d’autres
En état de grâce, tu respires leur présence vibrante
Agenouillé, heureux de leur rencontre, tu pries et tu chantes :
Alléluia
Tu es cette terre aux 60 vies
Tu es le lièvre, vif d’esprit, où entre les pierres surgit tout
à coup le persifleur, le blagueur, le rieur
Tu es jardin d’été
Insectement fidèle
Tu es tournesol dévisageant le soleil, la lumière
Tu es arbre après arbre
Enraciné
Digne, fier, sensible
Tu es politique
Gauche, tu laisses tes traces partout en ville, clés,
portefeuille, foulard,
Tu les retrouves toujours
Incroyablement vrai
Tu ne perds plus le nord
J’y habite
Tu es « Cannibale »
Chasseur de mots, de livres poétisés sous toutes ses formes
Le soir tu vagues et divagues entre les pages
Et avec leur couverture tu réchauffes ton âme
Pour une sonate onirique d’allégresse
Aujourd’hui
Tu avances, à pas de loup, sur un nouveau sentier
Tu hurles à la lune
Attendez!
Il me reste beaucoup d’eau d’érable à couler
En noble chevalier, tu n’as pas encore enlevé ton armure
Et l’épée n’est point tombée
Sur ton aura en feuillure
Philosophe
C’est avec sagesse et connaissance
Que « l’ici maintenant »
Prend tout son sens
Pas besoin de langage scientifique ni de docteur-at
Pour voir tout l’amour qui t’entoure
Ici, ce soir
- Ton Soleil, Jo
- Ton Soleil, Jo