31 janvier 2011
27 janvier 2011
Gaëtan Dostie : le fanal allumé
Supplément
Dans Le Devoir de ce week-end (Catherine Lalonde, Cahier F, p. 2, 28-29 janvier 2011) , on trouve ceci :
« La collection Dostie est constituée d'inédits, de correspondances, de pièces rares et d'autres moins, de livres, de coupures de presse, d'artéfacts. Du pire au meilleur, et vice-versa. Gaëtan Dostie a cette monomanie du collectionneur. Il a commencé son accumulation à six ans, par un livre dédicacé donné par Alfred DesRochers. En septembre dernier, il ouvrait la Médiathèque littéraire Gaëtan Dostie pour faire partager ses trouvailles.
La visite qu'il propose est un cours accéléré, fascinant et détaillé, de littérature et de poésie québécoises. On peut y voir les poèmes-affiches de la Nuit de la poésie, une édition de 1903 des poèmes d'Émile Nelligan, un poème de travail de Josée Yvon, une lettre d'Anne Hébert, une serviette de table de restaurant tachée de café portant un calembour de Gaston Miron, le bâton de marche du poète, une carte manuscrite de Pamphile Lemay, une dédicace d'Allen Ginsberg, des archives sonores et visuelles. Dostie, qui est encore à gérer son fonds, promet d'autres surprises. Le coup d'oeil que Le Devoir a pu jeter au sous-sol, couvert de boîtes de carton en désordre, et le grenier qu'on dit aussi chargé permettent de le croire. »
Aussi, côté documentaristes, il se trouve que les frères Gagné possèdent des archives inédites de première importance notamment sur Ferron et Miron.
25 janvier 2011
Au pays d'Aragon
Photo Jacques Desmarais. Rencontre à Avignon, juillet 2009. Marie-France, René, Annette, Jean-Paul. Je présidais ce dîner!
Braves gens comptez vos sous
Dormez sagement chez vous
Il revient le temps des fous
Volontaires
Qui choisissent pour passer
Cette existence insensée
La poubelle et les fossés
Au grand air
Par le soleil et la pluie
Par le jour et par la suie
Par le silence et le bruit
Tôt ou tard
Les vieillards et les enfants
S’en iront le nez au vent
Traînant leurs pieds et traînant
Leur guitare
Il revient le temps perdu
Où rien de rien n’aura plus
La nécessité qu’il eut
Dans les livres
Il nous faut de tout si peu
Que soit le ciel noir ou bleu
On meurt mal mais sait-on mieux
Comment vivre
Sans doute ai-je mes raisons
De fuir la nuit des maisons
Sans pourtant aux horizons
Vraiment croire
Ici nul ne sait de moi
Mon amant mon Dieu ma loi
On me prend comme on me voit
Sans me voir
Aragon, Les Adieux et autres poèmes, Messidor, 1982
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Supplément critique : est-ce ainsi que les hommes vivent?
J'ai écrit cette semaine à Jean-Paul Damagio à propos du débat actuel en France sur le cinquantième anniversaire de la mort de Louis-Ferdinand Céline. J'ai cité en référence l'ouvrage de Jean-François Nadeau sur le chef fasciste Adrien Arcand dans lequel se trouve une photo de Céline avec Arcand lors d'un voyage qu'il fit à Montréal en 1938. Voir Vincent Larouche, Rue Frontenac, Jean-François Nadeau déterre les secrets des fascistes québécois,31/03/2010.
Jean-Paul : « (...) Céline était un antisémite et un grand écrivain comme Aragon était un stalinien et un grand écrivain. Je viens d'achever le livre de Padura (...) et franchement, on peut se dire qu'Aragon a bien caché la réalité. » «(...) Après Padura je ne vais pas travailler de la même façon ».
Leonardo Patura,L'homme qui aimait les chiens, Métailier.
Par ailleurs, dans un commentaire antérieur, René Merle écrit ceci à propos de sa lecture d'Aragon qui habita un temps la même ville que lui :
« Pour moi, ce qui compte avant tout (j’enfonce des portes béantes), c’est l’œuvre, toujours à découvrir et à reprendre, dans l’éclairage certes fascinant des biographies. Et avant même la découverte totale de l’œuvre, et dans son cheminement, des éclairages qui m’ont en quelque sorte appris à lire.
Par exemple :
Avez-vous lu Victor Hugo ? Éditeurs français réunis, 1952
Hugo, poète réaliste, Éditions sociales, 1952
La lumière de Stendhal, Denoël, 1954
Et pour la bonne bouche, dois-je dire que mon engagement occitaniste date de la lecture de la préface d’Aragon à l’Anthologie de la poésie occitane, d’Andrée-Paule Lafont, Éditeurs français réunis, 1962.
Ce qui ne m’empêche pas de revenir, ultérieurement, sur mon exaspération devant son soutien à Tel Quel et à Sollers, et les lettres restées sans réponses à La Nouvelle Critique et aux Lettres françaises, lors de la présentation de la réalité soviétique, dans l’écartèlement vision Aragon et vision direction du PCF, etc. etc... »
24 janvier 2011
23 janvier 2011
La nuit je mens, je prends des trains...
Louis-Jean Cormier & Bia : magnifique!
Puis, voici de première main le maître chantre :
On m'a vu dans le Vercors
Sauter à l'élastique
Voleur d'amphores
Au fond des criques
J'ai fait la cour a des murènes
J'ai fais l'amour
J'ai fait le mort
T'etais pas née
A la station balnéaire
tu t'es pas fait prier
J'etais gant de crin, geyser
Pour un peu, je trempais
Histoire d'eau
La nuit je mens
Je prends des trains
a travers la plaine
La nuit je mens
Je m'en lave les mains.
J'ai dans les bottes
des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.
J'ai fait la saison
dans cette boite crânienne
Tes pensées, je les faisais miennes
T'accaparer, seulement t'accaparer
d'estrade en estrade
J'ai fait danser tant de malentendus
Des kilomètres de vie en rose
Un jour au cirque
Un autre a chercher a te plaire
dresseur de loulous
Dynamiteur d'aqueducs
La nuit je mens
Je prends des trains a travers la plaine
La nuit je mens
effrontément
J'ai dans les bottes
des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.
On m'a vu dans le Vercors Sauter à l'élastique Voleur d'amphores
Au fond des criques
J'ai fait la cour a des murènes
J'ai fais l'amour
J'ai fait le mort T'etais pas née
La nuit je mens
Je prends des trains a travers la plaine
La nuit je mens Je m'en lave les mains.
J'ai dans les bottes des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.
la nuit je mens...
- Alain Bashung
22 janvier 2011
Argan, histoire marocaine au féminin
Texte et photos de Josette Aliès,
Montauban, France, 8 avril 2010.
Avec son aimable autorisation.
à visage découvert par des personnes qu'elles ne connaissent pas. »
20 janvier 2011
Vue de l'hôtel Belley
Fecteau : un « pilier » du Belley.
Les gens de mon pays
Paroles et musique: Gilles Vigneault
Interprètes : Stéphane Côté et Paule-Andrée Cassidy
Musiciens : Alain Leblanc - Bruno Fecteau
Enregistré à L'Anglicane de Lévis - 4 décembre 2010
Montage : FJ Brouillette
www.ProductionsMB.com
16 janvier 2011
Benoît LeBlanc retourne jammer en Louisiane
Photo Jacques Desmarais, Gare Centrale de Montréal, 14 oct. 2010. |
Noticias
Rectification : je viens de me souvenir où était classée la photo que je croyais dans les limbes. On peut sauter par-dessus le paragraphe qui suit!
Ça m'énerve en maudit! Je ne repère pas la photo de Benoît, le vrai Benoît de Soleil est proche couché (ex-émission radio à CIBL) rencontré plus tôt par hasard l'automne dernier à la Gare centrale. J'avais mon mini kodak. Une photo parfaite pour Train de nuit! À la Gare! Où est-ce qu'elle est, baptême!
À défaut, je reprends celle de l'album Poursuivre!
Aussi, suis arrivé trop tard ce soir pour écouter Benoît à tivi. Mais c'est en rediffusion dans les jours à venir. Voici, voilà ce que Benoît écrivait en début de semaine :
Salut Jacques,
En février 2010 je suis allé en Louisiane avec l’équipe de Carmel Dumas pour le tournage d’un documentaire sur la musique des Cadiens de la Louisiane.
C’est une série de films qui passeront à ARTV le dimanche à 19 heures à partir du 9 janvier. « La filière cadienne », le documentaire sur la musique lousianaise - vous pourrez m’y voir jammer et jaser avec des grands musiciens de là-bas - sera diffusée le dimanche 16 janvier (En
rappel : lundi 5 h, jeudi 3 h et samedi 8 h).
AU CŒUR DU COUNTRY
Série documentaire de huit épisodes situant l’engouement renouvelé pour le country dans son contexte historique et social.
Gildor Roy fait la narration de cette série réalisée par François Savoie et Carmel Dumas, et Marc Beaulieu en signe la musique originale. Une production de Connections Productions.
Bonne écoute !
Benoît LeBlanc
Cf. aussi les traces joyeuses du Grouyan Gombo
Tunisie, 14 janvier 2011, l'espoir d'un peuple!
Je pense à cet ami que Jean-Paul et Marie m'ont fait connaître par quelques écrits, un philosophe bien concentré sur sa matière, mais qui n'en pensait pas moins...
Sur le blogue des Éditions de la brochure, Jean-Paul écrit :
«Aujourd’hui 14 janvier, le téléphone sonne vers 11 h, un bruit de fond agité, un ami m’annonce que si la France a eu son 14 juillet, la Tunisie a eu son 14 janvier. Personne ne suppose à ce moment-là que Ben Ali est en train de faire ses valises. L’ami téléphone de Tunis et il connait bien son pays. Sur l’avenue Bourguiba, tout le monde sait que le trottoir du ministère de l’Intérieur n’est pas accessible aux piétons; or en cet instant, c’est une foule qui occupe toute la rue… Une révolution surprenante. Peut-être la première révolution spontanée? Sans organisation si ce n’est celle d’un petit pays doté de téléphones portables… Nos lecteurs savent que nous avons un correspondant étranger qui justement est parti le 12 janvier pour la Tunisie. Nous ne manquerons pas de revenir sur le sujet. »
Puis voici dans la vidéo qui suit quelques échos montréalais avec un discours senti de Françoise David.
09 janvier 2011
Johnny Trane Cash sur ARTV
Embrouillé par le haut comme un tattoo Blue sous la peau
Tangled up in blue
Early one mornin’ the sun was shinin’,
I was layin’ in bed
Wond’rin’ if she’d changed at all
If her hair was still red.
Her folks they said our lives together
Sure was gonna be rough
They never did like mama’s homemade dress
Papa’s bankbook wasn’t big enough.
And I was standin’ on the side of the road
Rain fallin’ on my shoes
Heading out for the east coast
Lord knows I’ve paid some dues gettin’ through,
Tangled up in blue.
She was married when we first met
Soon to be divorced
I helped her out of a jam, I guess,
But I used a little too much force.
We drove that car as far as we could
Abandoned it out west
Split up on a dark sad night
Both agreeing it was best.
She turned around to look at me
As I was walkin’ away
I heard her say over my shoulder,
"we’ll meet again someday on the
avenue,"
Tangled up in blue.
I had a job in the great north woods
Working as a cook for a spell
But I never did like it all that much
And one day the ax just fell.
So I drifted down to new orleans
Where I happened to be employed
Workin’ for a while on a fishin’ boat
Right outside of delacroix.
But all the while I was alone
The past was close behind,
I seen a lot of women
But she never escaped my mind, and I just grew
Tangled up in blue.
She was workin’ in a topless place
And I stopped in for a beer,
I just kept lookin’ at the side of her face
In the spotlight so clear.
And later on as the crowd thinned out
I’s just about to do the same,
She was standing there in back of my chair
Said to me, "don’t I know your name? "
I muttered somethin’ underneath my breath,
She studied the lines on my face.
I must admit I felt a little uneasy
When she bent down to tie the laces of my shoe,
Tangled up in blue.
She lit a burner on the stove and offered me a
pipe
"i thought you’d never say hello," she
said
"you look like the silent type."
Then she opened up a book of poems
And handed it to me
Written by an italian poet
From the thirteenth century.
And every one of them words rang true
And glowed like burnin’ coal
Pourin’ off of every page
Like it was written in my soul from me to you,
Tangled up in blue.
I lived with them on montague street
In a basement down the stairs,
There was music in the cafes at night
And revolution in the air.
Then he started into dealing with slaves
And something inside of him died.
She had to sell everything she owned
And froze up inside.
And when finally the bottom fell out
I became withdrawn,
The only thing I knew how to do
Was to keep on keepin’ on like a bird that flew,
Tangled up in blue.
So now I’m goin’ back again,
I got to get to her somehow.
All the people we used to know
They’re an illusion to me now.
Some are mathematicians
Some are carpenter’s wives.
Don’t know how it all got started,
I don’t know what they’re doin’ with their
lives.
But me, I’m still on the road
Headin’ for another joint
We always did feel the same,
We just saw it from a different point of view,
Tangled up in blue.
- Bob Dylan