"From the start, my teaching was infused with my own history. I would try to be fair to other points of view, but I wanted more than 'objectivity'; I wanted students to leave my classes not just better informed, but more prepared to relinquish the safety of silence, more prepared to speak up, to act against injustice wherever they saw it. This, of course, was a recipe for trouble."
31 janvier 2010
Howard Zinn : un fauteur de troubles remarquable
Bonjour là! Bonjour!
Bonjour - Paroles Rachid Taha
Bonjour Grace Kelly, Bonjour madame
Hello Superman, Bonjour solitaire
Bonjour tous les jours tout à l'envers
(...)
Ola l'amour, Bonjour la fontaine
Bonjour le dernier, Bonjour la graine
Bonjour sur les fesses, Bonjour la neige
Ola le système, Bonjour le revers
(...)
Hello Kitty, Bonjour violente femme
Bonjour Grace Kelly, Bonjour madame
Ola l'amour, Bonjour la fontaine
Bonjour le dernier, Bonjour la graine
(...)
Bonjour, Bonjour, Bonjour, Bonjour
Bonjour Grace Kelly, Bonjour madame
Hello Superman, Bonjour solitaire
Bonjour tous les jours, tout à l'envers
Ola l'amour, Bonjour la fontaine
Ola le système, Bonjour le revers.
30 janvier 2010
Georges Anglade, bailleur d'étincelles † [1944-janvier 2010]
C'est aujourd'hui à Montréal à la Basilique Notre-Dame qu'auront lieu les funérailles de Georges Anglade et de son épouse Mireille Neptune qui ont tous les deux péri dans le séisme de Port-au-Prince.
Les témoignages et les extraits de ses livres entendus plus tôt cette semaine à la soirée hommage au Dépanneur Café nous font bien comprendre que Georges était un personnage flamboyant des plus singuliers, un flambeau alors que Mireille veillait à la persistance et au rassemblement des esprits.
Farouche opposant au régime sanguinaire des Duvalier, Georges Anglade est un essayiste polyvalent qui laisse aussi une œuvre littéraire savoureuse axée autour du « rire haïtien », de
« l'audience » et des lodyans que je me promets bien d'explorer.
Pour des centaines d'étudiants qu'il a formés, Georges était avant tout un professeur à l'UQAM au département de géographie. Un géographe aux envolées lyriques capable de vous recomposer une autre Haïti malgré le pessimisme incontournable.
C'est en ces termes que mes collègues géographes au bureau, dont l'ami Françoys, m'ont parlé de Georges. Par exemple, lorsqu'un professeur au bac dit que tel bouquin est « obligatoire » pour passer son cours, si vous avez de bonnes oreilles et de l'intérêt, vous courez à la Coop acheter l'ouvrage. Comme de raison, on s'attend en géographie à une bibliographie à forte teneur technique. Or sans doute soucieux de l'importance du lexique qui fauche large, le professeur Anglade faisait acheter à ses étudiants Les mots de la géographie — dictionnaire critique de Brunet, Ferras et Théry. Aux côtés des mots corniche, escale, hêtraie, géomatique ou ruisseau, on trouve le turf et le trou, marxisme, lecture et fête, chaos, authenticité, langue (de sable)... La langue de bois n'épargnant pas la géographie. Superbe ouvrage désarçonnant à souhait les étudiants jeunots.
En apprenant que je participerais à la soirée de poésie du 26 janvier au Café Dépanneur avec la consigne de faire une lecture ne dépassant pas une minute - car il y avait 72 poètes à l'affiche!, Benoît, un autre géographe parmi mes collègues s'est écrié : « Une minute! Pour Georges Anglade, une minute ce n'était pas suffisant pour qu'il puisse seulement dire son nom! »
Au sujet du géographe-politicien et de cette «autre Haïti» imaginée avec amour, recomposée par des actions concrètes qui auront, je le crois, une importance capitale dans l'avenir compte tenu du drame actuel, on lira avec profit le très beau témoignage de son collègue Luc Losnier paru dans Le Devoir du 19 janvier 2009.
Voir aussi le texte de Georges repris dans Le Courrier International et présenté sous le titre La tragique vision de Georges Anglade.
Enfin, Vous m'en lirez tant du 17 janvier 2009 a rediffusé une interview que Georges Anglade accordait en 2002 à Stanley Péan.
Mes condoléances aux deux filles du couple Anglade, Pascale et Dominique, aux parents et amis.
Photo jd.
29 janvier 2010
Québec-Haïti : poésie-solidarité
C'est dans un Dépanneur Café littéralement plein à craquer que s'est déroulée mardi dernier la soirée de poésie dédiée à Georges Anglade et sa compagne Mireille qui ont tous deux péri lors du tremblement de terre à Port-au-Prince.
Les deux filles du couple Anglade étaient présentes ainsi que des amis proches et des collègues. Ce fut très émouvant.
De plus, c'était impressionnant de voir autant de poètes mobilisés et solidaires.
Chapeau à Claudine Bertrand, Émile Martel et Lucy Pagé qui ont rendu possible cette soirée. Ce fut un évènement.
Dès que j'en aurai l'occasion, j'ai quelques photos à partager sur Train de nuit.
Photo : jd.
25 janvier 2010
Solidarité Haïti : les poètes se mobilisent
Noticias
Dans le but de soutenir le peuple haïtien lourdement éprouvé par le séisme, les poètes québécois et haïtiens se rassemblent lors d'une soirée de poésie à Montréal, le 26 janvier 2010 à 19 heures, au Dépanneur Café (206 rue Bernard ouest). Cette soirée, à l’initiative du P.E.N. et de l’ÉFA, est dédiée à la mémoire de Georges Anglade (membre du C.A. du P.E.N. Québec) qui a péri sous les décombres avec sa femme Mireille Neptune. Près de 75 poètes ont confirmé leur présence.
Aimée Dandois-Paradis Alexandre Faustino Éric Roger Fannie Langlois Fernand Durepos France Mongeau France Théoret François Charron François Hébert Franz Benjamin Frantz Voltaire Frédérique Marleau Gabor Szilasi Gaétan Dostie Gary Klang Germaine Beaulieu Ghislaine Sathoud Hélène Poiré Henry Saint-Fleur Jacques Audet Jacques Desmarais Jean Chevrier Jean Royer Jean-Marc Desgent Jean Morisset Jeanne Painchaud Jean-Paul Daoust Aline Apostolska Alix Renaud Andrée Dahan Anthony Phelps Antonio D’Alfonso Benoît Ponton Bernard Antoun Bernard Pozier Bertrand Laverdure Christine Palmieri Claude Jeannot Claudine Bertrand Danielle Fournier Danielle Roger Dany Plourde Denise Boucher Denise Brassard Denise Desautels Diane Descôteaux Diane Régimbald Émile Martel Emmanuel Bilodeau Jean-Pierre Pelletier Joël Desrosiers Joël Pourbaix José Acquelin June Laure Morali Lenous Suprice Lucy Pagé Martin-Pierre-Tremblay Nancy R. Lange Normand Vanasse Paul Bélanger Pierre Ouellet Raymond Chassagne Ricardo Lamour Robert Berrouët-Oriol Robert Giroux Rodney Saint-Eloi Roger Des Roches Sofia Benyahia Sonia Anguelova Stanley Péan Valéry Robichaud Violaine Forest.
Pascale Buissières se joint à nous ainsi que les chanteuses Lyne Cadieux et Sandra LeCouteur, (Acadie).
Claudine Bertrand et Lucy Pagé
24 janvier 2010
Le Journoir de Montréal
Cela fait un an aujourd'hui que ce collègue diplômé en philosophie et trempé à la go-gauche des années 70 tient tête à la « rhétorique syndicale ». Il serait peut-être grand temps que le doué PKP qui a de la graine de général relise le bon vieux Platon, question de renouer le dialogue avec le dialogue.
Cf. Le show du cadenas
Ayiti pa-p mouri!
Je vais participer à cette soirée.
Soirée de poésie-Haïti et hommage à Georges Anglade
(P.E.N. Québec et ÉFA)
Le mardi 26 janvier 2010
au Dépanneur Café à 19h.
Parmi les mouvements de soutien à Haïti, les écrivains ajoutent leur voix et se mobilisent. Ils désirent manifester leur appui et leur affection au peuple haïtien, lourdement éprouvé.
Devant l’urgence causée par ce tremblement de terre dévastateur, le P.E.N. Québec et les Écrivains Francophones d’Amérique (ÉFA) présentent une soirée de poésie en solidarité avec les Haïtiens victimes de cette catastrophe inégalée. Cette soirée sera dédiée à la mémoire de Georges Anglade et de sa femme, Mireille Neptune, qui ont péri lors du séisme.
Georges Anglade était en Haïti pour participer au festival littéraire international "Etonnants voyageurs", en présence d'une cinquantaine d'écrivains haïtiens et étrangers. Membre du Conseil d'Administration du P.E.N. Québec, Georges était le président-fondateur du P.E.N. Haïti.
L’événement aura lieu le mardi 26 janvier 2010, à 19 heures, au Dépanneur Café, 206, rue Bernard ouest, entre Jeanne-Mance et Waverly, à Montréal. La soirée sera animée par Claudine Bertrand, représentante du P.E.N. et Lucy Pagé, présidente de l’ÉFA, section Montréal. Plusieurs poètes québécois et haïtiens viendront tour à tour lire leurs poèmes. On fera une lecture de textes de Georges Anglade.
Pour toute information communiquer avec Lucy Pagé par courriel à : lucy.page@videotron.ca, par téléphone au 450.956.1695 ou avec Claudine Bertrand par courriel à : claudine5000@hotmail.com.
Nous vous attendons donc en grand nombre et nous vous remercions au nom des écrivains haïtiens et des amis de la famille Anglade.
Faites circuler l’information dans vos réseaux, SVP!
Claudine Bertrand (P.E.N.)
Lucy Pagé (ÉFA)
19 janvier 2010
Turlute pour un jour de fête
Ma chère douce et sauvage,
Ma charmante,
Que je te serve encore un soupçon de Jack
avec filament de rebord de sel de la Pointe-à-Mingan
pour les lèvres et la peinturlure qui vont dans le temps.
Tu es née dans la saison du Pipon,
le janvier et la « fée vrillée » des Atikamekws (:).
Imagine, j'ai appris dimanche que le Rapide-Blanc
murmure sous La Tuque et mouille le pompon,
dans ces parages-là en tout cas,
que la chanson du même nom du chansonnier-ouvrier de l'ex-Celanese de Drummondville,
sire Oscar Thiffault,
lui-même fils de Sara Dubois
de descendance métisse,
porte jusqu'à notre bon plaisir
les traces ricaneuses de la langue :
Ah! Ouigne in hin in,
ou awignahan
ce qui signifierait en atikamekw
« c'est qui ça? » (qui est-ce?)*
- Les chemins de travers
Le folkloriste Lacoursière pense pour sa part que la signification découlerait plutôt de la déformation du vieux verbe français « hogner » : parler entre les dents. Voir vers la fin le beau film de Serge Giguère cité plus loin.
Par ailleurs, autres vents venus de la Côte,
Mingan (maigan, mahingan, minkan, ou maikan)
voudrait dire loup.
D'autres affirment que c'est un toponyme
ombragé par le Meingan
à l'entrée de la Mer d'Iroise en Bretagne.
Ah! Les voyages, la poésie, les mots,
la bruine-babine sur nos âges de Mer Narquoise...
Tous à présent le savent,
c'est claironné dans les haltes
John Maloney est le Jack Monoloy
que tous les bouleaux de la rivière Mingan
gardent en mémoire.
La Marieouche est pour un blanc.
Je me suis rendu au cimetière vis-à-vis le quai, au centre du village un peu triste et j'ai repéré la pierre tombale de Jack. Oui. Puis, je suis rentré dans la petite église qu'il a construite de ses mains.
Jack Maloney était fringant et habile.
J'ai le souvenir impérissable des murs de bois franc et des décorations naïves réalisées par les artistes de la place.
Une grande bonté lumineuse et de l'enfance s'en échappent.
Photo Jacques Desmarais |
Ki Otipemisiwak, moi, de ceux des gens libres,
je te souhaite pareillement une belle journée,
une belle virée au théâtre.
17 janvier 2010
« Il a neigé à Port-au-Prince... »
« Mamie, j'ai le cœur à l'envers... Je ne veux pas être tout seul
quand l'hiver tournera de l'oeil..»
Michel Chartrand : vivre ensemble!
M'voyez-vous, m'entendez-vous ?
Suis venu à travers bois
Vous saluer, comme ils se doit »
- Félix Leclerc
Tant pis pour le mois de retard! Je transmets quand même mes pensées fraternelles au pied de ce grand chêne que j'admire et qui a poussé à l'orée des vergers de ce pays du côté de l'essentiel, avec la nette et juste conscience que se sont toujours les plus petits, les paumés, les travailleurs, les trois «A» (artisans, artistes, agriculteurs), et les femmes surtout, qui par leur travail, leurs luttes et leur courage permettent à tous les autres de la société, y compris les « big wheels », d'avancer dans la vie.
Les créateurs de richesse, ce ne sont pas les big shot, c'est d'abord le peuple!
Il y a quelques années de cela, lors d'une soirée bénéfice pour l'Aut'journal au Medley, Michel Chartrand, grand amateur de poésie, avait émaillé son discours en faveur d'une presse libre avec de longs extraits récités par cœur de la chanson de Gilles Vigneault, Une branche à ma fenêtre :
N'ont poussé dans un cœur fermé
La nuit, le jour
L'été, l'hiver
Il faut dormir le cœur ouvert »
Dans Les dires d'un homme de parole , à l'entrée Parole, page 301, on peut lire :
« Commençons par libérer la parole... au nom de la justice ? Mon père a travaillé durant 44 ans pour le gouvernement, sans pouvoir parler publiquement. Moi, j'ai décidé de parler. Et quand je parle aux travailleuses et aux travailleurs, je leur expose des problèmes qu'ils connaissent déjà. Et si je le fais, c'est pour qu'ils se rendent compte qu'ils ont raison de penser que ça va de travers, que ça n'a plus de maudit bon sens, et surtout, que ça pourrait être autrement. Souvent ils me disent : « Ah, si tout le monde comprenait ! » Et je leur réponds que tout le monde comprend; si nous nous donnions seulement la peine de nous mettre ensemble et de nous organiser politiquement. »
L'extrait de l'interview qui suit date de 2003. On y retrouve le coeur de la pensée politique du syndicaliste : apprendre à vivre ensemble fraternellement. Ce qui exige un engagement et une indépendance politique.
En complément, j'aime bien relire la lettre ouverte de Victor Lévy Beaulieu à l'occasion du 90e anniversaire de Michel Chartrand qui fut publiée notamment au Devoir le 19 janvier 2007, d'où, entre autres, ma méprise quant à la date de naissance du « bouillant ».
14 janvier 2010
Ayiti!
Pour faire un don :
La Croix-Rouge canadienne 1-800-418-1111
CECI (Campagne Urgence-Haïti) 514-875-9111 ou 1-877-875-2324
La Coalition humanitaire 1-800-464-9154
Développement et Paix (Urgence Haïti) 1-888-664-3387
L'Oeuvre du Cardinal Léger (Secours Haïti) 514-495-2409 ou 1-877-288-7383
12 janvier 2010
La liste ou la raison affouillée
J'aimerais bien paraphraser Damaggio
son narrateur dans Au carrefour Wajdi Mouawad.
Mais ce serait un faux Spectateur Salsa
bien qu'il n'y a pas trente minutes de cela
son corps, au Spectateur, qui fendille d'à-côtés et de fatigue bouillante,
rivé à son siège A1,
plongeait pour vrai,
pour la première fois
dans le regard, la voix à triple fonds,
la lumière gracile de Sylvie Drapeau.
La fiancée coincée dans Le Bal de Kafka
déroule elle aussi des listes à l'infini;
c'est joué là en contrepoint sur une note comique,
mais l'écart se creuse comme une tranchée,
on le voit d'emblée,
frous-frous réalistes à la figure des 503 bateaux à la dérive
de l'écrivain pogné pour être écrivain...
Est-ce toujours Elles
qui se chargent d'exécuter
la liste?
Au Théâtre d'Aujourd'hui,
La liste à l'affiche est un couteau
planté dans le décor bien placé du féminin
c'est un poignard qui sort du dedans du contrôle
la ligne des enfants, l'ordre, l'horizon, les responsabilités,
la dérision de la bonne société,
Monsieur Chose, Madame de Monsieur,
ça ne donne pas l'envie de sortir
le signe du bohème et du désinvolte
dans un panier de linge sale
qui trône chez la voisine
au milieu du salon!
mais le rire d'une Caroline qui fait rire
qui n'est pas une chipie,
qui dégrise la solitude
et qui surprend, aime la facilité d'aimer des enfants
ou plutôt, aime les enfants pour la facilité avec laquelle ils aiment...
et c'est difficile l'écho de cette phrase dans la tête
alors le goût de crisser son camp ensemble
au moins un petit soir au cinéma du coin
pour se mettre dans la peau
d'une Donalda rebelle
qui n'épousera pas Poudrier
la reproduction infinie
le pliage du temps, le linge,
le dentiste, les couches, le plancher...
la douleur si lisse des mères,
les moules à gâteau
le bain des enfants
acheter d'urgence le lait qui manque
la chute
la chaise que l'on va pitcher
précis de décomposition presque silencieux
soliloque comme une craque
entre le vent et le bruit de la sécheuse
puis le déraillement sournois,
impitoyablement
bardé de quotidien tragique
Comment expliquer qu'on ne trouve pas
dans cette maison nette impeccablement ordonnée
ce seul petit câlice de détail...
suggéré à l'amie
enceinte...
au lieu de ce con de vieux bistou?
et les mois
s'épaississent
jupon d'un acte manqué
qui nous dépasse
avec la gravité de l'être
en dépression intérieure
mines personnelles tout autour des garde-fous
et puis à l'intérieur
une liste qui n'attend pas l'autre
Saurons-nous jamais combien de vies sauvées
s'il n'était pas que de nous,
acteurs de nos jours dans un théâtre démesuré?
Le Spectateur
arrivé au théâtre sans le vouloir
avec un paquet d'aiguilles sous la peau,
bougeant imperceptiblement pendant la séance
pour ne pas déranger la voisine, ne pas éclater sur place
emportera néanmoins l'impression
d'avoir assisté à une pièce parfaite.
LA LISTE
du 12 janvier au 6 février 2010texte Jennifer Tremblay
mise en scène Marie-Thérèse Fortin
avec Sylvie Drapeau
Création Théâtre d’Aujourd’hui
http://www.theatredaujourd
11 janvier 2010
« Je t'ai dit je t'aime dans la paix des bois »
Je succombe.
Je connais par cœur les sentiers
aux abords du lac Boivin
J'y ai travaillé tout un été
à titre de « helper » en chef
dans la récupération
des dormants de chemin de fer
alors que ma blonde
biologiste
faisait des ballades
d'interprétation de la nature
avec les visiteurs
Il y a eu récemment dans les Cantons de Granby et de Shefford
une bruine verglaçante inhabituelle
qui s'est figée là durant une bonne semaine
Émile Roberge, poète muni d'une bonne horloge,
nous a croqué quelques-unes
de ces splendeurs.
Je succombe.
Photo : Émile Roberge
Vidéo : Matinelolo
Lanka express
Pierre, un collègue architecte de ma boîte, est passé nous souhaiter la Bonne Année. Il est encore en détachement pour La Croix Rouge et il est désormais en poste au Sri Lanka.
J'en profite pour référencer son blog # 2, soit le Lanka express.
Grâce à ses photos très nombreuses, je l'ai rejoint au marché luxuriant d'Ampara. J'y ai découvert parmi les ramboutans le Ti'jac, c'est-à-dire le fruit de jacquier. Tiens! Tiens!
« Le fruit du jacquier, la pomme de jacque (ou jacque, ou jaque, en créole : petit jaque, ou Ti'jac), est une pllydrupe pesant généralement plusieurs kilos (de 1 à 25 kg), fruit d'un arbre appartenant à la même famille que les mûriers, celle des Moraceae. » ( Wikipédia).
Bon retour Pierre!
Photo : Pierre Richard.
10 janvier 2010
09 janvier 2010
Trait d'union
« Dans les rues sales et transversales où tu es toujours la plus belle... », il y a ces yeux en forme de lune qui ne se couchent jamais malgré le givre blanc à qui l'on reprochera les rimes faciles, mais cent fois, cent fois, c'est pas beaucoup pour des poèmes d'amour en rondins durcis qui déboulent dans le crâne ivre comme des cordées de bois saupoudrées de bran de scie humide sur les restes de peaux d'écorces écrasées, fendues, affouillées, griffées par les bêtes, perdues, gravées au canif ou à la pierre mauve, ce jargon de misère de galets à terre dans la chair de l'écho réverbérant, ces cascades en canot aux abords des entailles de sexes de lynx, je t'aime, je t'aime Perdrix si timide au grand X infini, toi l'envolée noircie à la main sur la branche anonyme de l'arbre qui cache la forêt des mots de naguère, ces échardes grises plantées à la fin de la journée dans le grand livre des barrages barbouillés de ma fenêtre aux légendes esquimaudes, « car la laideur ne t'atteint pas » même lorsque tu disparais dans l'obsession de la fumée d'un trait.
Photo jd.
06 janvier 2010
Et cette Amérique chante et écrit en québécois
Bruno Roy : « les mots qu’on lit, les mots qu’on écrit sont ceux qui nous aident à devenir meilleurs. […] les mots m’ont grandi. Ils ont fait de moi ce que je suis : un homme heureux. »
- Journal dérivé, t. 4.
Dimanche dernier, j'écrivais à Jean-Paul Damaggio en écoutant la radio :
J'ai croisé Bruno en novembre à l'entrée du dernier Salon du livre de Montréal, Place Bonaventure. Il m'a fait un beau sourire franc. Pourtant, on ne se connaissait pas vraiment. Un fraternel à l'os. Sa mort subite me fait de la peine.
***
Pour écouter l'émission de Librairie francophone du 3 décembre 2009