Jean-Paul écrit :
«… les sous-bois aux odeurs de saules …
Uslar Pietri débute L’homme que je deviens par un recueil intimité où le premier poème arbres fait le bilan des arbres de sa vie : le manguier de mon enfance, … le saman au nom de prince … , tout châtaignier porte en lui un après-midi d’automne à Paris …, j’ai vu le pin du Vermont …, il y a un arbre taillé dans le viel argent, le plus oxydé aussi, c’est l’olivier de Castille et d’Italie …
Alors j’ai cherché cinq arbres de ma vie qui pourraient être poésie et j’ai bien sûr commencé par le chêne si généreux en gland dont l’homme ne peut rien faire directement, et en face le pêcher qui serait l’arbre de mon enfance si généreux en fruits délicieux quand ils sont cueillis mûrs, et pour rester chez nous, le peuplier pour le contact qu’il suppose avec la rivière, sans oublier un retour à un autre arbre fruitier, le poirier pour l’élégance qu’il représente quand il est installé adroitement sur des fils. Pour le dernier, j’aurais voulu chercher celui d’un ailleurs, le manguier du Pérou par exemple ou l’érable du Québec, mais je reste encore avec les arbres de ma jeunesse, le noyer, un autre arbre domestique mais si peu cultivé... À ce jour, je n’ai jamais vu de champ de noyers.
Aurais-tu cinq arbres de ton côté ?»
*
Cher J.P.
Sais-tu ce que j'ai fait hier même dans ma cambrousse? Et ce n'est pas arrangé avec le gars des vues! J'ai transplanté deux petits érables. J'ignore si j'ai bien fait ce qu'il faut car c'est assez délicat les érables.
Je dirais que les arbres de ma vie sont ceux que j'ai planté. C'était un jeu pour moi quand j'avais 13-14 ans. Si bien qu'aujourd'hui je suis en présence de ces grands sapins presque matures avec de gros orteils qui rentrent dans le sol, un mélèze et un cèdre de la même période, d'autres arbres plantés il y a 10 ans ou plus récemment, etc. En ville, il y a un tilleul magnifique et un chêne sur le terrain. À Granby, mon beau-père m'avait donné à transplanter deux pruniers qui ont beaucoup fourni et beaucoup vieilli. Mais la plupart des autres arbres de ma vie vont me survivre. Je les aime tous beaucoup et je m'étonne de ne pas en avoir plantés davantage.
Je dirais que les arbres de ma vie sont ceux que j'ai planté. C'était un jeu pour moi quand j'avais 13-14 ans. Si bien qu'aujourd'hui je suis en présence de ces grands sapins presque matures avec de gros orteils qui rentrent dans le sol, un mélèze et un cèdre de la même période, d'autres arbres plantés il y a 10 ans ou plus récemment, etc. En ville, il y a un tilleul magnifique et un chêne sur le terrain. À Granby, mon beau-père m'avait donné à transplanter deux pruniers qui ont beaucoup fourni et beaucoup vieilli. Mais la plupart des autres arbres de ma vie vont me survivre. Je les aime tous beaucoup et je m'étonne de ne pas en avoir plantés davantage.