C'est Biz qui animait le récital et il en a profité pour rendre un hommage à ceux qui écrivent, aux poètes qui ne sont pas des m'as-tu vu de fin de semaine, «qui changent plus souvent de clavier que de souliers, ont toujours des taches d'encre aux doigts... Je leur rends hommage parce que tirer un à un les mots du néant, c'est souffrant, j'en sais quelque chose! Écrire est un sacerdoce!»
C'était plein sous la tente blanche et j'ignore d'où il s'incruste le cliché selon lequel un show classique de poésie, c'est plate à mort. Le public varié était intensément, et je dirais chaudement attentif.
Je n'ai fait qu'un saut, vu qu'un set sur trois. J'ai particulièrement apprécié l'incisive Kim Doré et Vincent-Charles Lambert. Ce Lambert, une découverte pour moi, est un fichu de bon écrivain.
Vu aussi Tristan Malavoy-Racine, un habitué de la scène slam toujours très adroit et rafraichissant.
À une table près du bar improvisé, on pouvait se procurer les recueils des poètes à l'affiche. J'ai pris Bancs de Neige de Maxime Catellier. Remarquable publication illustrée de douze dessins de Marc Leduc.
Rencontré une slameuse de Québec : Valérie Côté! Le monde est petit. Le monde est grand.
J'ai demandé à Yann s'il avait fait son voyage? «Oui! J'ai passé un mois en France puis deux mois aux Indes!»
Peut bien avoir sur la tête, le p'tit tornon, la plus belle tuque du monde...